Klô Pelgag

Coup de coeur 2016 – Jour 2 | Klô Pelgag au Club Soda: Surprises et peluches

On a eu droit à une Klô Pelgag nerveuse mais quirky à souhait vendredi soir au Club Soda dans le cadre du lancement de son petit dernier L’Étoile thoracique. Comme d’habitude, la mise en scène assurée par Baz était à point, promettant des rebondissements au quart de tour.

La foule avait rendez-vous à 20h pour le lancement, mais étant donné qu’il n’y avait pas de première partie, l’organisation s’est permise de démarrer la machine à 20h30. Sur scène, les rideaux rouges étaient fermés et un enregistrement d’une discussion en voix-off se faisaient entendre. Bien sûr, le Club Soda plein à craquer ne nous a pas permis de déchiffrer la conversation.

Dix agents de sécurité, matraque à la ceinture, sont progressivement venus s’installer devant le rideau pour avertir les fans d’enlever leurs chapeaux, de se retourner ou encore de se calmer. On se doutait que ces agents jouaient plutôt la comédie. Effectivement, à l’ouverture du rideau, ils ont fait un salut et sont sortis de scène.

Thématique peluche

On avait bien hâte que le rideau se lève pour découvrir ce que nous réservait la mise en scène. Les musiciens-fruits sont choses du passé, et c’est en fait, une montagne de peluches et une cage thoracique suspendue qui nous attendaient sur le plateau. Chacun leur tour, les musiciens, vêtus d’une combinaison noire sur laquelle on devinait des bandes velcro, venaient se coller des peluches variés sur le corps. On retrouvait des parties du corps, les jouets, des armes, des têtes (dont l’une était apparemment d’Éric Lapointe) tous en format toutou. Puis, sur fond de musique remplie de suspense, on a attendu de voir de quelle manière farfelue Klô allait entrer.

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L’assemblée était d’une attention tellement particulière. Personne criait ou applaudissait. On ne faisait qu’attendre et murmurer à l’oreille de son voisin notre hypothèse sur la méthode que Klô Pelgag allait employer. Elle a finalement jailli de la montagne de peluches, révélant en fait qu’elle était sur scène depuis le début. Elle aussi vêtue de velcro avec toutes les peluches sur le corps, elle avait presque l’air d’un Transformer.

Pilule facile à avaler

Klô a lancé le spectacle sur deux nouveaux morceaux de son plus récent album, puis nous a envoyé en troisième Le Tunnel. Ça nous a rassuré qu’il n’y aurait pas que de la nouveauté provenant du plus récent sorti le jour même, ne nous laissant pas suffisamment le temps d’apprendre les paroles.

La chanteuse s’est adressée à nous pour nous dire que l’occurrence de morceaux du premier allait être fréquente pour « mieux faire passer la pilule ». On a donc pu entendre des mélodies familières avec Rayon X (avec laquelle on nous a surpris d’un effet réussi de black light), Nicaragua, Taxidermie, Comme des rames et bien sûr, La fièvre des fleurs.

Tout nouveau tout beau

On peut dire que le second album est sur fond beaucoup plus mélancolique où le piano est assez prédominant. En spectacle, donc, Klô était plus souvent qu’autrement assise à son piano, ou derrière son synthétiseur. La foule buvait ses paroles et toute l’imagerie qui en émanait, et s’est prise dans les bras sur les moments les plus émouvants.

Sur un de ses morceaux les plus calmes, Klô a demandé à la foule de « faire quelque chose ». Après une proposition ratée de clappement de mains que la chanteuse a trouvé plus malaisante qu’intéressante, la foule a remédié à la solution de tous s’asseoir en indien sur le parterre, solution que Klô Pelgag a applaudi.

Elle nous a également offert ses nouveaux vieux morceaux, c’est-à-dire les singles déja parus du nouvel album, Samedi soir à la violence et Les Ferrofluides-fleurs. La foule était ravie de voir la chanteuse retrouver son one-piece anatomique vu dans le plus récent vidéoclip.

Le rappel était assuré par La Fièvre des fleurs et une reprise de la chanson Zombie de The Cranberries. Avant de s’installer étonnamment derrière la batterie, Klô Pelgag nous a précisé qu’il s’agissait en fait d’une version traduite. C’est plutôt un homme de son équipe qui a prêté sa voix à la reprise, chantant « Ma famille » à la place de « In your head », traduction un peu absurde. Les canons de confettis ont fait pleuvoir, non pas de l’argent Canadian Tire, mais des billets de biscuits chinois personnalisés où on pouvait lire, entre autres, « Je sais où tu habites des fois ».

C’était un lancement réussi. C’est le mot pour rassembler tous les autres adjectifs qui auraient pu s’y recoller, comme surprenant, émouvant, drôle, chaleureux, théâtral, et j’en passe. Il faudra attendre quelques mois avant de la revoir en sol québécois, elle qui s’envole bientôt pour la France.

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