crédit photo: Beth Saravo / Baeth
Tate Mcrae

Tate McRae au MTELUS | Une première tournée bien exécutée

C’est à Montréal que Tate McRae s’est arrêtée pour la quatrième date de sa tournée Are We Flying, lors de laquelle elle nous présente les chansons phare de son premier album i used to think i could fly sorti l’an dernier. Une première tournée nord-américaine à guichet fermé pour l’artiste qui a tous les talents.

S’étant d’abord illustrée comme danseuse à l’émission So You Think You Can Dance? avant de faire le saut vers la chanson, l’autrice-compositrice-interprète était très attendue dans la salle comble du MTELUS – salle qui s’est remplie bien avant l’arrivée de la première partie, Charlieonafriday, qui a foulé les planches de la salle à 19 heures tapantes.

Le chanteur de 20 ans, accompagné de son emcee, était énergique mais sans plus, reprenant l’esthétique trop commun de The Kid Laroi et faisant de la phrase « Montreal, make some f*cking noise » ses mots béquilles.

L’Albertaine du même âge a heureusement haussé le niveau de plusieurs crans, en se démarquant d’emblée par sa présence sur scène qui n’a rien à envier à ses homologues.

Bien qu’il y ait des limites à ce qu’une artiste puisse faire sur une scène de cette dimension, Tate s’est bien débrouillée en mettant de l’avant ses atouts de danseuse, quitte à parfois laisser de côté un chant de qualité.

Celleux qui me connaissent savent que je pourrais rédiger une thèse de doctorat sur les tenants et aboutissants du lipsync et de ses dérivés, mais la chanteuse a utilisé ses trames préenregistrées à bon escient, sans pour autant compromettre la qualité de sa performance.

Le spectacle, quoi que très court avec une durée de 55 minutes, passe en revue des chansons fortes de son premier album ainsi que des deux EP qui l’ont précédé. Elle aurait toutefois pu prendre le temps de faire quelques reprises de chansons comme elle sait si bien le faire, chanter ses collaborations très populaires avec Khalid et Troye Sivan ou éviter de raccourcir ma chanson préférée du set, 10:35.

Les visuels bien choisis qui étaient affichés sur l’immense écran derrière la scène compensaient pour le son du micro qui aurait pu être beaucoup plus audible. On peut probablement blâmer la foule de 2300 personnes qui chantaient toutes les paroles à tue-tête du début à la fin du spectacle.

* Beth Saravo / Baeth

Ce qui est intéressant cependant avec les plus petites salles, c’est la proximité de l’artiste avec ses fans. Sur la chanson i feel like sh*t, Tate était assez près de son public pour voir la surprise qu’il lui avait préparée, alors que toustes tenaient une feuille de papier sur laquelle il était écrit: « Without you, we feel like sh*t ».

Dans la même veine, quelle bonne idée d’avoir repris un segment d’interaction avec une personne du public en lui demandant quelle était sa pire histoire de date, comme l’a fait Sabrina Carpenter lors de sa plus récente tournée.

Au final, pour une première tournée, tout était bien pensé : les petites phrases de transition bien répétées, les arrière-plans en cohésion avec les différents thèmes, les jeux de lumières diversifiés, la cadence des chansons bien répartie… Outre la courte durée du spectacle qui a dû faire friser les cheveux des parents qui ont voyagé de la Rive-Nord avec leur adolescent·e pour assister à une prestation de moins d’une heure au centre-ville un dimanche soir, le tout était très bien exécuté.

Tate McRae sortira un nouveau single, greedy, ce vendredi, accompagné d’un vidéoclip, dont les premières images circulent déjà sur ses réseaux sociaux.

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