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SuperFrancoFête 2025 | Un hommage éclatant à Jean-Jacques Goldman fait vibrer le Québec

À L’Agora de Québec hier soir, le 25 août, c’était encore une fois l’heure de célébrer la francophonie sous toutes ses formes, mais surtout de rendre hommage à l’un des géants de la chanson française: Jean-Jacques Goldman. Dans une ambiance festive où l’odeur alléchante des food trucks se mêlait au bruit des conversations excitées, la scène s’est progressivement transformée en véritable terrain de jeu musical. Dès les premières minutes, il était clair que la soirée ne serait pas qu’un simple spectacle, mais bien un évènement grandiose où la nostalgie et la fête allaient marcher main dans la main.

Avant même que les artistes ne foulent la scène, une DJ s’est chargée de réchauffer l’atmosphère en enchaînant entre autres du Mylène Farmer, du Céline Dion et du Jean Leloup. Malgré ses efforts énergiques, difficile de faire danser une foule majoritairement composée de têtes grises. Mais qu’à cela ne tienne : le décor, le son et l’excitation palpable laissaient présager un show d’une ampleur rare. À 20h22, Maxime Charbonneau est apparu comme animateur de foule, multipliant clin d’oeil et blagues complices, allant même jusqu’à évoquer avec humour le fameux couple surpris, croit-on, en flagrant délit d’adultes au concert de Coldplay. Le ton était donné : la soirée allait être à la fois grandiose et conviviale.

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Sous la direction musicale de Scott Price, le spectacle a pris son envol avec une mise en scène soignée et spectaculaire. Le fond et les cotés de scène s’illuminaient parfois de lettres sur fond vert, noir ou rouge, tandis que le son, parfaitement calibré, donnait toute son ampleur aux voix et aux arrangements. Derrière les chanteurs, une armée de musiciens installés en hauteur imposaient leur présence, alors qu’en avant-scène, percussionnistes, danseurs et choristes donnaient vie à chaque note. Un piano à queue trônait à gauche de la scène, symbole d’une élégance intemporelle, tandis que les bracelets lumineux du public créaient un océan de lumière rouge ou blanche qui vibrait au rythme des chansons.

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L’animateur de la soirée, Garou, a rapidement conquis l’assemblée. Sa voix chaude et puissante, toujours aussi reconnaissable, s’est magnifiquement mariée à celle de Pierre Lapointe, plus posée et presque parlée, créant un contraste séduisant. Cet équilibre entre générations et styles a été la force de la soirée: un amalgame réussi qui a fait voyager à travers l’univers riche et varié de Goldman. Les écrans géants diffusaient des animations et des témoignages, ajoutant une dimension narrative qui liait les chansons entre elles.

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Le spectacle a offert une succession de moments forts, portés par une distribution d’artistes impressionnante: Louis-Jean Cormier, France D’Amour, Roch Voisine, Daniel Lavoie, Salvatore Adamo, Patrick Fiori, Mentissa, Michel Fugain, Magic System, Dadju, Bénabar, Shy’m, Jérémy Frérot, Cyril Féraud, Natasha St-Pier, Julie Zenatti et Gilbert Montagné. Chacun a su apporter sa couleur, son énergie, son émotion à cet hommage collectif.

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Parmi les instants mémorables, difficile de ne pas souligner la prestation de Salvatore Adamo, dont la voix demeure d’une chaleur et d’une intensité bouleversantes. À ses côtés, Pierre Lapointe a apporté une touche plus contemporaine, presque théâtrale, prouvant encore une fois sa capacité à transformer chaque chanson en performance unique. Le violon, omniprésent au fil de la soirée, a ajouté une dimension dramatique et élégante à l’ensemble, soulignant avec finesse la beauté des mélodies.

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Un véritable coup de cœur est venu de Bénabar avec son interprétation de Quand reviendras-tu. Le public, suspendu à ses lèvres, a vibré avec lui dans un moment d’une intensité rare. Un silence respectueux s’est installé, suivi d’applaudissements nourris qui témoignaient de la magie de l’instant. À l’opposé du spectre, Magic System a su soulever l’Agora avec son énergie contagieuse, amenant une dose de soleil et de danse qui a rappelé que la francophonie se vit aussi dans la fête et l’exubérance.

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Les chorégraphies et la mise en scène n’étaient pas en reste. Des danseurs vêtus de costumes scintillants, hauts rouges à paillettes et pantalons blancs, donnaient un aspect visuel éclatant, presque carnavalesque, à certains tableaux. Le mélange des générations sur scène comme dans le public a renforcé l’idée d’une francophonie vivante, diverse et rassemblée par l’amour d’un même répertoire.

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Le fil conducteur de la soirée, bien sûr, restait Goldman. Ses chansons, intemporelles, semblaient taillées sur mesure pour chaque artiste invité. Certaines interprétations rendaient hommage avec une fidélité touchante, tandis que d’autres revisitaient les classiques en y injectant une personnalité nouvelle. Mais toutes rappelaient la puissance de son héritage : des textes universels, des mélodies qui traversent les époques et une énergie qui rassemble.

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À la fin du spectacle, difficile de ne pas être ému par la communication entre les artistes et le public. Les spectateurs, bracelets allumés, chantaient à l’unisson, preuve que les pièces de Goldman continuent d’habiter les mémoires collectives. Le pari de célébrer la francophonie à travers son œuvre s’est révélé gagnant : ce n’était pas seulement un hommage, mais une célébration d’amour à la musique francophone dans toute sa richesse.

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Hier soir, l’Agora de Québec a prouvé qu’un concert peut être bien plus qu’une suite de chansons : une fête populaire, une rencontre intergénérationnelle, un moment suspendu où la mémoire et le présent dansent ensemble. Et au cœur de tout cela, l’ombre bienveillante de Jean-Jacques Goldman planait, rappelant que certaines voix, même absentes, continuent de faire vibrer des foules entières.

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