OSHEAGA 2013 | Macklemore & Ryan Lewis, C2C, Bonobo et Groenland

Pour sa deuxième journée, Osheaga accueillait de grosses pointures électro, soit Bonobo en début de soirée, puis C2C en clôture, alors que Macklemore réchauffait la foule avant Beck.

Si les festivaliers étaient relativement dispersés durant la journée, ils se sont majoritairement retrouvés devant la Scène de la montagne pour accueillir le duo Macklemore & Ryan Lewis. Entré sur scène au son des cris de la foule, très touffue, Macklemore avait l’air choyé d’être présent à Osheaga.

Macklemore & Ryan Lewis. Photo de courtoisie, par Pat Beaudry / evenko.

Plusieurs se sont alors aperçus que Macklemore était un conteur, qui introduisait chacune de ses chansons par l’anecdote qui a inspiré son écriture. Entre autres, Thrift Shop aurait été inspiré par la grand-mère de Macklemore, qui habitait Montréal et qui se plaisait à visiter des friperies. Dommage, par contre, que le son n’ait pas été super pour l’ensemble de la foule, qui ne se forçait pas réellement à écouter ces anecdotes amusantes.

Réchauffés soi par les beats électros de Bonobo ou le charme du chanteur de Imagine Dragons, la foule ne pouvait faire autrement que de sauter sur les airs de Heist, le plus récent album de Macklemore & Ryan Lewis. Sans surprise, la chanson Can’t Hold Us était l’apogée du spectacle.

Le duo Tegan and Sara s’est joint au concert. Photo de courtoisie par Pat Beaudry / evenko

Pour la chanson Same Love, c’est le duo Tegan and Sara qui est monté sur scène pour interpréter les parties normalement chantées par Mary Lambert. Leur performance était émouvante, soutenue par le public qui s’époumonait à soutenir la cause de l’homosexualité.

Pour clore le spectacle, Macklemore s’est transformé en son alter-ego Sir Raven Bowie, le fêtart par excellence, pour la chanson And We Danced. C’est ainsi qu’on a pu assister à un peu de la folie de Macklemore, qui est ressorti des coulisses avec une longue perruque blonde sur la tête.

Macklemore semblait vraiment s’être éclaté lors de sa performance à Osheaga, affirmant que de tous les shows qu’il avait fait jusqu’à présent, celui-là était réellement dans les meilleurs. «Montreal, my name is Macklemore and I fucking love you!», affirme-t-il en quittant la scène. Rien de mieux pour pomper le public, qui se dirigeait ensuite en partie vers C2C, du côté de la scène verte.

Bonobo et C2C

Bonobo. Photo par Karine Jacques.

Les adeptes d’électro étaient comblés samedi soir: les groupes Bonobo et C2C étaient tous les deux appuyés pour la foule qui se laissait aller sur leurs rythmes enivrants.

Bonobo a bien débuté la soirée, faisant jouer ses titres les plus connus, notamment Cirrus et Ten Tigers. Le DJ n’était pas bavard, mais il laissait percevoir sa joie par quelques sourires au public. Il a réellement réchauffé l’ambiance, voyant le public se laisser aller, malgré que les airs n’étaient pas connus de tous.

C2C. Photo par Karine Jacques.

Les quatre DJ français de C2C étaient là en clôture de la journée avec, derrière eux, le spectacle des feux d’artifices de la Ronde. Rien de mieux pour les festivaliers, qui étaient émerveillés par ce mélange parfait pour leurs yeux et leurs oreilles. Même si la pluie fine couvrait la foule, l’énergie était à son comble pour leur pièce The Beat.

Le quatuor a aussi offert la célèbre chanson Down The Road avant de se produire en combat de DJ: Hocus Pocus VS Beat Torrent. Les deux duos formant C2C tournaient du disque avec assurance, pendant que le public en demandait toujours plus. Mais à 11h tappante, couvre-feu et direction métro, où, là aussi, il y avait foule.

Groenland

Autres performances à souligner: celle de Groenland, qui s’est produit en début de journée dans l’intimité de la Scène des arbres. Une belle visibilité pour le groupe, qui semblait impressionné de voir autant de gens assister à son spectacle.

On y aurait ajouté un soupçon d’authenticité par contre, car la chanteuse ne semblait pas savoir quoi dire à son public à la fin de ses chansons.

Sabrina Halde s’est vite fait pardonné avec sa voix mélodieuse, qu’on ne peut oublier de si tôt, et qui a réjouit la curiosité de plusieurs. Le public s’est laissé emporter par l’harmonie du violon et du violoncelle qui enivrait l’espace convivial de la Scène des arbres.