Brand New

Osheaga 2012 – Jour 2: Brand New, Black Lips, Cursive et The Aggrolites

Samedi 4 août 2012 – Parc Jean-Drapeau (Osheaga, Montréal)

Cette deuxième journée d’Osheaga semblait offrir une programmation un peu plus rock avec des noms comme Brand New, Cursive, The Black Lips et The Aggrolites. C’est en cette journée extrêmement chaude que ces quatre groupes ont offert des prestations bien différentes, mais toutes riches en décibels.

 

Brand New

Brand New. Photo par Pierre Bourgault

Brand New avait la tâche de jouer tout juste avant Garbage sur la scène de la montagne  et ils n’ont pas déçu avec leur rock alternatif quelque peu chaotique. Accueillis sous une grosse vague d’applaudissements, Brand New a pris plusieurs minutes avant d’entamer la première chanson. Le groupe semblait s’évader dans un jam musical improvisé, qui a finalement mené à la chanson You Won’t Know.

Les fans nostalgiques sur place ont très tôt été servis lorsque le groupe a enchainé les succès Okay I Believe You, But My Tommy Gun Don’t et Sic Transit Gloria. Malheureusement, mise à part Seventy Time 7 qui a clôt le spectacle, Brand New n’a pas touché à son plus vieux matériel, à la déception de certains.

Très convaincant musicalement parlant, le groupe a réussi à capter l’attention de plusieurs festivaliers qui étaient moins familiers avec leur musique. The Archers Bows Have Broken a fait bougé la foule avec les roulements de tambours continus durant la chanson et l’interprétation de Millstone a probablement été l’un des meilleurs moments de leur performance avec la présence de deux batteries sur scène qui donnaient beaucoup plus de puissance à la chanson.

Le seul aspect négatif de leur prestation fut la voix du chanteur Jesse Lacey. Celui-ci ne semblait faire aucun effort sur le plan vocal, criant constamment les paroles de ses chansons sans que ce soit toujours nécessaire. Il changeait continuellement son débit de voix. Ce petit hic était suffisant pour ne pas apprécier leur performance si on ne connaissait pas le répertoire proposé.

Tout de même, cela n’a pas empêché des centaines de fans d’adorer leur prestation. Brand New avait beaucoup d’énergie à offrir et a su, en grande partie, charmer le public avec sa grande intensité sur scène.

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

Grille de chansons
1. You Won’t Know
2. Degausser
3. Okay I Believe You, But My Tommy Gun Don’t
4. Sic Transit Gloria… Glory Fades
5. Luca
6. Millstone
7. Sowing Season (Yeah)
8. The Archers Bows Have Broken
9. You Stole
10. Gasoline
11. Sink
12. Seventy Times 7

 

Cursive

Cursive, qui fait présentement une tournée canadienne avec Brand New, jouait plus tôt en après-midi sur la scène verte. Le groupe s’est présenté devant une petite foule qui mélangeait fans déjà conquis et spectateurs curieux.

Dès la première minute, nous savions que nous allions avoir tout un spectacle de la part de Cursive. La qualité de leur son sur scène et la justesse avec laquelle chaque note était jouée faisait que chaque chanson interprétée semblait parfaitement exécutée et c’est ce qui venait chercher le public. On distinguait très bien chaque instrument sur scène et cela nous faisait apprécier davantage la musique de Cursive.

De son côté, le chanteur était tout un phénomène à regarder avec sa gestuelle plutôt bizarre et son visage très expressif. Il était surtout très impressionnant à écouter. Nous entendions parfaitement chaque parole qu’il chantait et les nombreuses notes hautes que sa voix devait atteindre lui semblaient faciles à chanter.

Les chansons Big Bang et From The Hips ont particulièrement fait bougé la foule avec leur formule en crescendo qui ont fait monter rapidement l’intensité de leur prestation.  Le groupe variait constamment ses tempos, comme pour Art Is Hard qui a été jouée d’une manière plus lente. Une approche quand même intéressante de la part du groupe qui n’a jamais perdu l’attention de la foule.

 

The Black Lips

The Black Lips suivait sur la scène des arbres et chevauchait la grille horaire de Cursive. Les organisateurs d’Osheaga ont visiblement sous-estimé la popularité du groupe en leur accordant cette scène; la foule s’étendait jusqu’au fameux viaducs qui nous permettent de nous rendre à la scène des arbres et à la scène verte. Il était pratiquement impossible de circuler proche de cette scène puisque des centaines de personnes étaient réunies pour se défouler avec The Black Lips.

La fête était prise en avant de la scène des arbres; le « moshpit » était en feu, plusieurs s’essayaient à faire du « crowdsurfing », plusieurs ballons de plage étaient lancés et les jets d’eau jaillissaient de partout. Chaque chanson jouée semblait être un hit, mais c’est leur grand succès Bad Kids qui a fait danser tout le monde.

La qualité de leur son sur disque ressemble beaucoup aux productions qu’on entendait dans les années 1960 et The Black Lips a réussi à reproduire ce même effet sur scène. Bien que le son n’était pas toujours d’une bonne qualité, le groupe est tout de même resté fidèle à sa tonalité et c’est ce qui faisait leur charme sur scène.

 

The Aggrolites

Pour bien commencer la journée, il fallait absolument faire un arrêt à la scène verte pour la prestation de The Aggrolites. Leur musique festive était de circonstance en cette grande journée ensoleillée.

The Aggrolites. Photo par Pierre Bourgault.

À moins de ne pas aimer la musique reggae, il était impossible de ne pas apprécier la performance du groupe californien. D’ailleurs, la foule grossissait à vue d’oeil au cours du spectacle. Leur musique entraînante donnait le goût de danser, et surtout, nous gardait de bonne humeur malgré la chaleur intense.

Visiblement un groupe d’expérience, les musiciens de The Aggrolites enchaînaient parfaitement leurs chansons afin de ne pas briser l’esprit de fête qui régnait dans le public. Les membres s’adressaient à la foule comme s’ils jouaient devant des centaines de personnes (il y avait environ 75 personnes présentes) et prenaient la peine de s’assurer que tout le monde s’amusait.

Bien évidemment, personne ne trouvait le temps long. Le groupe faisait danser la foule autant en jouant leurs bons vieux classiques, tel Funky Fire qu’en improvisant des interludes entre chaque chanson et même en jouant une reprise d’une chanson de l’artiste jamaïcain Delroy Wilson.

The Aggrolites ont terminé leur prestation avec leur hymne Don’t Let Me Down, qui nous est bien évidemment resté prise dans la tête après que les dernières notes furent joués.

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

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