Rufus Wainwright

Critique concert: Rufus Wainwright en ouverture du Festival International de Jazz de Montréal!

28 juin 2012 – Place des Festivals (Montréal)

Le Festival International de Jazz de Montréal ouvrait sa 33e édition jeudi soir avec nul autre que Rufus Wainwright qui a livré une belle performance, malgré une qualité de son instable, devant une foule immense, s’étendant jusqu’à la rue Ste-Catherine.

Rufus Wainwright par Jean-François Leblanc

Débutant tout en douceur avec Candles, dans un décor théâtral où grands rideaux drapés de velours rouge et lustres luxueux se rencontraient, c’est un Rufus Wainwright tout de rouge vêtu qui s’est présenté sur la grande scène du Festival de Jazz de Montréal, paillettes et lunettes rouges également à l’appui, rappelant un peu la belle époque d’Elton John. Se décrivant plus tard comme un « grand carré rouge », il a justifié son style vestimentaire en donnant son appui aux manifestants, les remerciant pour leurs « actes, mais aussi pour ne rien faire ce soir ».

La famille Wainwright-McGarrigle était à l’honneur et tous se sont réunis sur scène pour l’interprétation de deux chansons des Soeurs McGarrigle, Entre Lajeunesse et la sagesse, ainsi que la belle Excursion à Venise, pendant laquelle il s’est même adonné à un solo de cuillères. Juste avant ce segment, Wainwright a rendu hommage à son père, Loudon Wainwright III avec sa chanson One Man Guy.

Rufus Wainwright par Jean-François Leblanc

La ville de Montréal semblait un thème récurrent au cours du spectacle, Wainwright renouvellant constamment son amour inconditionnel pour la métropole et multipliant les odes à son intention.

Le plus beau moment de la soirée revient au duo frère-soeur Wainwright, où ils ont repris le célèbre Je reviendrai à Montréal de Robert Charlebois. Une superbe communion qui a mis en valeur les voix claires, puissantes et justes de Rufus et Martha. Poursuivant dans le thème montréalais, Rufus a par la suite repris en duo avec sa tante Anna McGarrigle la pièce St. Catherine.

Rufus Wainwright par Denis Alix

Terminant sa prestation avec l’excellente 14th Street et la dansante et rétro Bitter Tears, Rufus Wainwright a fait danser la foule imposante avant de la saluer avec tous ses musiciens puis de quitter la scène. Il est revenu pour un court rappel d’une chanson, son incontournable interprétation de Hallelujah, originalement écrite par Leonard Cohen.

Il aura valu la peine d’attendre Rufus Wainwright aussi longtemps: la 33e édition du Festival International de Jazz de Montréal s’est ouverte sur une note unique, sympathique et on ne peut plus personnalisée à sa ville hôte. On ne peut qu’attendre la suite avec impatience!

Grille de chansons

1. Candles
2. Rashida
3. Barbara
4. April Fools
5. The One You Love
6. One Man Guy (reprise de Loudon Wainwright III)
7. Entre Lajeunesse et la sagesse (reprise des Soeurs Mcgarrigle)
8. Excursion à Venise (reprise des Soeurs Mcgarrigle)
9. Out Of The Game
10. Jericho
11. Perfect Man
12. The Man That Got Away
13. The Art Teacher
14. Je reviendrai à Montréal (reprise de Robert Charlebois)
15. St. Catherine (reprise des Soeurs Mcgarrigle)
16. Going To A Town
17. Montauk
18. 14th Street
19. Bitter Tears

Rappel
20. Hallelujah (reprise de Leonard Cohen)

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