Critique album | We Are Wolves – La Mort Pop Club

Quatre ans après Invisible Violence, et une tournée les ayant propulsé en première partie de Gorillaz au Centre Bell, We Are Wolves nous offre cette année son premier album depuis le départ d’Antonin Marquis. C’est donc Pierre-Luc Bégin, du groupe Polipe, qui se dresse derrière les tambours et les cymbales et qui vient compléter les programmations si caractéristiques du groupe.

Car si le tiers de la meute s’en est défait, l’ambiance n’a pas changé le moindrement. On se sent toujours hypnotisé par les claviers de Lévesque et les basses mélodiques et agressives d’Ortiz, parfois remplacées par une guitare saturée et percussive. On se sent en effet comme projeté en 2007, sous les vibrations de Fight And Kiss ou Coconut Night. En fin de compte, cet album qui aurait pu laisser présager un départ est somme toute très familier.

Indescriptible, le son du groupe oscille sans cesse entre la musique électronique et le rock, semble se retourner dès qu’on croit l’avoir cerné. L’album est donc propulsé par As The Moon Sets, qui est probablement le morceau le plus «conventionnel» de l’album. Il est suivi par We Are Made Of Fire, dirigé par une basse puissante et chaleureuse qui semble vouloir se changer en lave à tout moment.

Les chansons s’enchaînent sans le moindre mal. Pendant la première moitié du disque, Ortiz alterne entre la guitare et la basse avant de se concentrer sur cette dernière, avec laquelle il réalise des prouesses. Sur Sun, notamment, les harmonies entre la basse et le clavier sont enivrantes. Snake In The Sand, pour sa part, emplit l’espace de ses nappes ambiantes de synthétiseurs.

Cet album, très solide, ne surprendra toutefois pas les fans de longue date et reste assez similaire à ses prédécesseurs en apportant tout de même son lot de fraîcheur. Pour ceux qui n’ont toutefois encore jamais dansé avec les loups, La Mort Pop Club est un excellent prétexte pour découvrir un groupe extraverti, original et débordant d’énergie.