crédit photo: Jérôme Daviau
Bye Parula

Bye Parula au Lion D’or | À écouter toute la nuit

Il y a quelques mois, j’avais déjà écrit sur Sors-tu? tout le bien que je pensais de Bye Parula avec leurs belles compositions et leur bonne prestation au Verre Bouteille. Depuis, leur premier album est sorti, sobrement appelé I et tranquillement, le trio fait sa place, notamment sur les ondes de CBC One où Tom Power, le présentateur de l’emblématique émission Q, a choisi comme générique Still Got The Spirit, l’accrocheur titre du groupe. Pour leur lancement dans un Cabaret Lion d’or complet et debout, le trio s’est permis l’ajout d’une section de cuivres et de cordes.

Bye Parula est formé depuis 3 ans autour de Clamence (Chant, Guitare), Sebastian Riquelme (Guitare, chœur) et Sergio D’Isanto (Batterie, chœur). Un Napolitain, un Chilien et un Catalan, un mélange de culture et d’origine qui est typiquement le fruit d’une métropole comme Montréal. Leur premier album I, sorti en février 2023, est un pur mélange de ballade indie et de pop dansante inspirée, des titres qu’on croit connaître depuis longtemps comme des classiques intemporels.

C’est dans un Lion d’Or rempli que le groupe fait son lancement et la salle est en configuration debout pour une rare fois.

La scène est bien remplie : au côté du trio s’ajoutent l’enthousiaste Marco Gosselin (Antoine Aspirine, Caroline Savoie) à la basse et au chœur, la prolifique Mélissa Fortin (Bon enfant, Canailles, Laura Niquay…) aux claviers. On retrouve aux percussions la légende Robbie Kuster, également le producteur de l’album, toujours aussi intense et impliqué sur scène. Pour rappel, Kuster a joué de la batterie avec Patrick Watson, Fred Fortin, Gros Méné, Arthur H, Black Legary ou dans la catégorie jazz, Marianne Trudel, Yannick Rieu, le projet Lucioles de Guillaume Martineau, René Lussier, pour ne citer qu’une poignée de concerts où Kuster jouait et auxquels j’ai assistés.

Le groupe est tout fier et joyeux de lancer enfin officiellement son album même si on avait déjà pu l’entendre au cours de précédents concerts.

Et c’est donc tout sourire que l’équipe augmentée monte sur scène et lance le show avec l’envoûtant titre Burn the Letters, Keep the Stamps. Et si le chanteur Clamence rencontre des problèmes avec son ampli de guitare lors des premiers titres, cela passe quasiment inaperçu.

Parmi les titres principalement en anglais et aussi en espagnol, on retiendra Recalling à reprendre en chœur comme un bon titre d’Arcade Fire, Still Got The Spirit où leur ami Toulousain Timothée «Timosha» Sussin vient jouer l’entêtante ligne de guitare acoustique du titre et Blame It On the Season avec son refrain accrocheur et la guitare à l’intense vibrato de Sebastian Riquelme qui a mis ses plus beaux habits de lumière ce soir avec des brillants autour des yeux et une nouvelle coupe de cheveux aux oreilles bien dégagées.

Les morceaux sont bonifiées avec l’appui d’une section de cordes (Chantal Bergeron, Ligia Paquin et Mélanie Bélair qui est l’autrice des arrangements) et d’une section de cuivres (Aurélien Tomasi aux saxophone, flûte, arrangements, Jérôme Dupuis-Cloutier à la trompette et Blaise Margail au trombone). De quoi rajouter encore plus de lustre à des morceaux très aboutis.

Les remerciements sont volontairement non préparés, pour garder l’enthousiasme et la fraîcheur de l’ambiance, quitte à oublier quelques personnes parmi la multitude impliquée dans l’aboutissement d’un album. Le chanteur est particulièrement touché par l’apparition d’un être cher dont il n’avait pas eu connaissance de la présence sur notre continent.

La finale est assurée par les trois titres THROUGHTHENIGHT puis Majas directement enchainée avec Gasoline, de quoi calmer le jeu tranquillement et laisser tout le monde avec le goût d’en vouloir encore, ce qui est toujours bon signe.

Bye Parula confirme ce soir encore tout le bien que l’on pense de la formation avec une grande maîtrise de la scène et une formation élargie pour des arrangements somptueux que méritent leurs morceaux gorgés d’écriture talentueuse. Un groupe que l’on continuera à suivre de près et qui ne manquera pas de prendre toute la place qu’il mérite.

Belle Grand Fille

Belle Grand Fille ouvre la soirée en trio. Accompagnée de Marcus Lowry (Diane Tell, Aaron Dolman) aux guitare et pedal steel guitar et d’Émilou Johnson (Florence Blain Mbaye) à la contrebasse, la chanteuse Anne-Sophie Doré-Coulombe assure le chant et au clavier. Elle nous présente ses compositions éthérées qui sont une invitation à la rêverie et qui saura captiver l’attention du public.

Les six titres qui nous sont joués ce soir sont tirés de son dernier album Nos maisons sorti en 2021 dont Camping Sauvage et Ton grand rire, une chanson fâchée contre son ex « que j’haïs » avec gestes vindicatifs en prime. Les derniers titres sont enrobés par la pedal steel guitar de Marcus Lowry. La prestation se termine, comme sur l’album, par Le vent m’appelle par mon prénom, un beau titre écrit par Louis-Jean Cormier et Michel Rivard pour le premier album de Marie-Pierre Arthur.

Belle Grand Fille a réussi le difficile mandat d’ouvrir la soirée et s’en sort avec les honneurs en ayant visiblement réussi à ouvrir de nouvelles oreilles à sa musique.

 

Grille de titres de Bye Parula

  1. Burn the letters, keep the stamps
  2. Ritornello
  3. Selfless Love (viento del mar)
  4. Dear God
  5. Blame it on the season
  6. Still Got The Spirit
  7. Recalling
  8. THROUGHTHENIGHT
  9. Majas
  10. Gasoline

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