crédit photo: Jérôme Daviau
Bye Parula

Bye Parula au Verre Bouteille | Voyage atmosphérique à découvrir et partager

Avec des harmonies de voix remarquables qui habillent leur rock indie et des compositions de qualité, Bye Parula est un groupe montréalais à découvrir au plus sacrant!

J’avais eu le plaisir de découvrir Bye Parula sur la scène du Verre Bouteille lors de leur premier show de rodage, un froid dimanche de décembre et ils avaient réussi l’exploit de réchauffer l’atmosphère et de remplir le Verre Bouteille à pleine capacité, tout comme Fred Fortin l’avait fait les jours d’avant en compagnie d’Olivier Langevin et de la légende Robbie Kuster à la batterie.

Montréal étant un grand village, il se trouve que Kuster a œuvré comme producteur de l’album de Bye Parula qui sortira bientôt. Vous avez sûrement déjà vu Kuster sur scène que ce soit avec Patrick Watson, Louis-Jean Cormier, Black Legary ou dans le rayon jazz de qualité avec la captivante pianiste Marianne Trudel, Yannick Rieu, le projet Lucioles de Guillaume Martineau, René Lussier, etc.

On se retrouve donc en ce chaud samedi soir au lancement du titre Still Got The Spirit, de nouveau au Verre Bouteille, avec un accueil et un service toujours aussi chaleureux.

Bye Parula est une formation aux origines diverses, d’Amérique du Sud à l’Europe, influencé par l’indie moderne et la musique de films des années 60/70. Formé originellement de Clamence au chant, Sebastian Riquelme à la guitare et de Sergio D’Isanto aux drums, le band a été rejoint à la basse par Marco Gosselin (Antoine Aspirine, Caroline Savoie) et au clavier, et la toujours pertinente Melissa Fortin (Bon enfant, Canailles, Laura Niquay)

Le groupe présente ce soir les titres de son album à venir, des titres principalement en anglais mais aussi en espagnol.

Ce qui m’impressionne dès le premier titre du groupe, Blame It On the Season, ce sont ses harmonies vocales. Les membres du groupe agencent leurs voix avec une précision et un ensemble comme on en entend peu. Clamence, le chanteur, passe d’une voix de tête à sa voix de poitrine avec facilité et est souvent accompagné en contrepoint de la voix de Marco Gosselin, bassiste fort souriant et diablement efficace. Quand les autres membres embarquent, c’est du bonbon! C’est sûr qu’avec les compositions de qualité, on passe à la coche d’au-dessus avec ces voix.

Autre point, la cohésion de l’ensemble est remarquable, la guitare de Sebastian complétée des nappes de clavier de Melissa appuient délicatement les voix. Les percussions de Sergio accompagnent le tout et les parties s’enchaînent naturellement et délicatement. Encore une fois, ça ne s’entend pas tous les jours.

Parmi les titres présentées ce soir, je mettrai en avant Blame It On the Season qui permet de partir la soirée en douceur ainsi que Selfless Love (Viento Del Mar) avec ses cassures de rythmes et sa basse qui gronde.

THROUGHTHENIGHT est un hymne que l’on imagine repris en choeur par le public d’un Métropolis. Et le set se termine avec Gasoline, qui n’est pas sans un arrière-goût du Creep de Radiohead. Le style du groupe, avec ses belles voix et ses ambiances parfois planantes, n’est pas sans me rappeler Overhead, un obscur groupe français des années 2000, dont l’album No Time Between reste excellent 20 ans plus tard.

Pour conclure, on notera le titre phare de la soirée Still Got The Spirit présenté ici dans une version plus indie que la version disponible en ligne, qui elle, a une vibe plus orchestrale années 1970. Quelle version préférer ? Ça dépendra de notre humeur mais il n’y a pas de mauvais choix. Écoutez et faites vous votre propre opinion!

https://byeparula.bandcamp.com/releases

 

Grille de chansons

  1. Blame It On the Season
  2. Burn the Letters, Keep the Stamps
  3. Ritornello
  4. Selfless Love (Viento Del Mar)
  5. Dear God
  6. Still Got The Spirit
  7. Recalling
  8. THROUGHTHENIGHT
  9. Majas
  10. Gasoline

Vos commentaires