Archipel 2023 | Un lancement réussi avec Flore Laurentienne

Le festival Archipel lançait sa première édition vendredi à Kamouraska. Le projet instrumental Flore Laurentienne était parfait pour ouvrir le bal, avec une musique inspirée des paysages du Bas-St-Laurent.

En plus de célébrer les arts vivants tels que la musique, le cirque, la danse, le slam et la poésie, Archipel s’est donné comme mission de mettre en valeur le territoire du Bas-St-Laurent en tenant ses spectacles dans des lieux du patrimoine bâti régional.

Dimanche, c’est direction l’église Saint-Louis-de-Kamouraska à 20h pour écouter le projet Flore Laurentienne. Vivant à Saint-Pacôme, le compositeur Mathieu David Gagnon nous propose des titres issus majoritairement de son deuxième album, Volume II, créé en l’honneur des paysages du Bas-St-Laurent.

C’est le silence dans la salle dès les premières notes de Fleuve V, le public se perdant dans la musique qui mélange synthétiseurs et quatuor à cordes. Les mélodies tantôt lourdes, tantôt lumineuses, font écho à des souvenirs et nous emportent sur la route du fleuve. On remarque que le paysage change seulement quelques minutes après le début de Voiles, Flore Laurentienne enchaînant le morceau avec une transition toute en douceur.

Mathieu David Gagnon nous sort de notre rêverie pour saluer la foule. « On est bien entouré », rit-il en pointant les sculptures de saint Paul, saint Pierre et saint Mathieu qui accompagnent le concert. Blague à part, l’église Saint-Louis-de-Kamouraska enrichit bel et bien la performance. L’architecture grandiose et les ombres qui changent de couleur avec l’éclairage se marient à la musique et nous invitent à nous enfoncer plus profondément dans notre imagination.

L’orchestre poursuit avec Promenade, puis joue quelques pièces de son premier album, Volume 1. Fugue et Route s’enchevêtrent sans qu’on s’en aperçoive, et les morceaux continuent de s’emmêler jusqu’à la fin du spectacle. Canon, Fleuve No. 1, Petit piano, Navigation IV et Soir sont jouées et on ignore quand commence et se termine chacun d’entre eux.

Pour terminer la soirée, Flore Laurentienne interprète deux pièces qui paraîtront sur son troisième album, inspiré par les arts visuels. Les morceaux joués sont inspirés de deux œuvres de Jean Paul Riopelle : la gravure Feuilles IV et la toile La nuit bleue.

Les dernières notes retentissent. La lumière du jour qui filtrait à travers les vitraux a complètement disparu. Les festivaliers sortent de leur contemplation et retrouvent leurs proches dans le moment présent. Il est temps de rentrer chez soi.

Super Plage en mode DJ au Centre d’art de Kamouraska

Quelques heures avant, à quelques pas de l’église, Archipel invitait le public au Centre d’art de Kamouraska pour profiter gratuitement du DJ set de Super Plage. Pour l’occasion, l’extérieur de l’ancien palais de justice était décoré de quelques simples banderoles. En plus d’une offre alimentaire axée sur les produits locaux, on pouvait se rafraîchir à un stand de boisson ou acheter de la marchandise professionnelle faite sur place. Familles et amis soupaient sur le gazon, sous un ciel bleu qui faisait du bien après la récente enfilade d’orages.

Super Plage accompagnait l’heure du repas, bavardant tranquillement avec celles et ceux qui venaient le voir derrière sa console de mixage. On aurait dit une grande famille, les artistes et l’équipe du festival se mélangeant au public pour passer un moment de détente tous ensemble.