Festival d’été de Québec – Jour 4 | Les Trois Accords et -M-

On nous avait promis du feu, des femmes et une fanfare sur les Plaines d’Abraham en cette quatrième soirée du Festival d’Été de Québec et, techniquement, les Trois Accords ont tenu leur promesse. Même si le groupe a offert une quantité impressionnante de succès, c’est au niveau de l’exécution que la marchandise n’a pas été livrée.

Photo par Vanessa Leclair

Le tout a débuté de façon assez conventionnelle avec Bamboula et Lucille offertes dans leur intégrité – pas de flafla, pas de pirouettes. Cette formule pourtant gagnante n’a pas duré longtemps, car s’en est suivi une parade de bébelles.

Parlons premièrement de la fameuse chorale. Vêtue de t-shirts tout simplement horribles, sa contribution au spectacle peut être quantifiée par un gros zéro en néon fluo. Le manque d’enthousiasme démontrée par celle-ci jumelé au fait qu’on ne l’entendait tout simplement pas faisait en sorte qu’on se demandait ce qu’elle foutait sur la scène. Peut-être une blague méta-absurde dans le genre Trois Accords?

Par contre, le volet « femmes » de la soirée était assez bien réussi. Lisa Leblanc a offert une belle version de Saskatchewan avec son banjo traditionnel, tandis qu’une Ingrid St-Pierre toujours souriante a fait Le Bureau du Médecin au piano. Moins bien réussi était la version de Dans Mon Corps par Coeur de Pirate – sa voix ne semblait tout simplement pas adaptée au matériel offert. Renée Martel qui chante en duo Sur le Bord du Lac ce n’est pas mal, mais l’opportunité de jouer J’aime ta Grand-Mère aurait tellement été belle, non?

Photo par Vanessa Leclair

Peu importe, le Royal 22^e Régiment est entré sur scène pour le dernier tiers du spectacle et a offert une solide contribution. Les versions presque complètement orchestrales de Vraiment Beau et Elle S’appelait Serge étaient particulièrement intéressantes et bien exécutées. Moins bien exécutée fut Hawaiienne qui s’est vue détruite lors de son derniers tiers par un manque de synchronisme total entre le groupe et l’orchestre. S’en est suivi un malaise.

À part ça il y a eu des « pompom girls » (qui rataient leur chorégraphie une fois sur deux), des filles qui lançaient des bâtons enflammés (en fait, pas vraiment « lancer », mais plutôt faire tourner lentement) et des feux d’artifices (à l’écran, pas des vrais quand même). On voit tout de suite que les Trois Accords ont vraiment tenté le coup de circuit, finissant par trop s’éparpiller. La volonté était de la partie, mais le tout manquait cruellement de finition.

Cafeïne et M

Les deux premières parties on été bien assurées, particulièrment par M qui avait de l’énergie à revendre. L’excentrique français en a mis plein la vue avec des effets de lumière stroboscopiques et des lunettes qui rendraient Kanye West jaloux.