
Mélo Festival – Jours 2 et 3 | Un weekend de premières réussites, de chaos maîtrisé et d’envoûtement collectif
Il y a des soirées de printemps où tout s’aligne: le ciel, la musique, les corps qui se balancent au rythme d’un refrain connu, et la certitude qu’on est au bon endroit, au bon moment. Le weekend dernier, les 6, 7 et 8 mai 2025, c’est à Repentigny que ça s’est passé. Pour sa toute première édition, le Mélo Festival a su frapper fort.
Sur un site repensé pour l’occasion, mi-asphalte, mi-gazon synthétique, la municipalité a accueilli un événement à la fois audacieux, éclectique et rassembleur. Loud et Charlotte Cardin y ont livré des performances électrisantes, pendant que le dimanche s’adoucissait sous la poésie musicale de Michel Rivard. Une foule nombreuse, des food trucks colorés, des flash tattoos et un brin de chaos logistique ont donné à ce nouveau festival des airs de première fois réussie, imparfaite, mais définitivement mémorable.
Samedi 7 mai
Vers 19h30, c’est Loud qui a ouvert le bal des grandes émotions. Et dès sa deuxième chanson, l’incontournable Fallait y aller, la foule, compacte et fébrile, a explosé. Le rappeur montréalais, en parfaite maîtrise de son art, a enchaîné une vingtaine de titres, naviguant habilement entre ses plus grands succès. Tout le monde embarquait. Des ados aux adultes, des mains dans les airs, des refrains criés plus fort que les enceintes. Le site vibrait au rythme de ses mots, et c’est à se demander si la scène n’allait pas décoller.
Puis est arrivée Charlotte Cardin. Incandescente. Habitée. Dès Meaningless, sa deuxième chanson, elle a saisi la foule à deux mains et ne l’a plus lâchée. Les frissons étaient collectifs, les regards tournés vers cette voix capable de casser le silence et de le remplir d’un convoi de beauté. L’unisson du public donnait des frissons, comme si chaque spectateur devenait, le temps d’une chanson, un membre du même chœur. Le point culminant de la soirée? Sans contredit, l’arrivée, surprise, de Loud sur scène pour Sometimes all the time. Deux univers qui se croisent, deux icônes d’une même génération, devant une foule en délire.
Le site du festival, divisé en plusieurs zones, certaines en asphalte, d’autres recouvertes de gazon synthétique, offrait une ambiance à la fois urbaine et conviviale. Les options de nourriture étaient nombreuses, allant des classiques poutines aux créations gourmandes des food trucks. Les boissons n’étaient pas en reste, avec une sélection variée et accessible. Un stand de flash tattoos ajoutait une touche d’originalité, tout comme l’espace « Coupes de cheveux gratuite » qui a vu défiler curieux et téméraires.
Certes, tout n’était pas parfait. À l’admission, certains ont pesté contre l’organisation un peu confuse. Mais on est indulgent quand c’est une première édition. L’effervescence de la nouveauté pardonne les accrocs. Et même le casse-tête du stationnement, certains disant que celui des Galeries Rive Nord était permis, d’autres craignant la remorque, n’a pas suffit à gâcher l’expérience. Il manque peut-être encore une ligne directrice en matière de communication, mais l’intention est claire: offrir un événement rassembleur, dynamique, accessible.
Dimanche 8 mai
L’ambiance était différente de la veille. Plus douce, plus calme. Le festival autorisait les spectateurs à apporter leur chaise, transformant le site en une grande terrasse à ciel ouvert. C’est Marie-Annick Lépine qui a ouvert le bal avec une prestation tout en nuances. Accompagnée de ses musiciens, elle a su créer une bulle de tendresse et d’authenticité, portée par sa voix chaleureuse et ses textes sensibles. Son passage a doucement installé le ton de cette troisième journée, plus contemplative. Elle a été suivie par le groupe Avec pas d’casque, dont les mélodies introspectives et les mots soigneusement choisis ont enveloppé le public dans une sorte de rêverie collective.
Une belle transition, tout en finesse vers le moment phare du jour: l’arrivée de Michel Rivard Et c’est Rivard qui a su, avec la justesse de ses mots et la tendresse de sa voix, capter les derniers moments d’attention d’un public plus posé, mais tout aussi conquis. Son passage a offert une respiration bienvenue après l’intensité de la veille, comme un grand soupir au bord du fleuve, entre nostalgie et gratitude.
Le Mélo Festival, pour sa première année, a réussi son pari: créer un événement à échelle humaine, vibrant, rassembleur. Un festival qui ose, qui cherche encore ses repères, mais qui possède déjà une âme. Il y aura des ajustements, c’est certain. Mais ce weekend, à Repentigny, c’est une promesse qui a été faite. Celle de revenir. Plus grand, mieux rodé, mais toujours aussi éclatant.
- Artiste(s)
- Avec pas d'casque, Charlotte Cardin, Loud, Marie-Annick Lépine, Michel Rivard
- Ville(s)
- Repentigny
- Catégorie(s)
- Chanson, Festival, Folk, Hip-hop, Pop, Québécois, Rap,
Événements à venir
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Lieu : Zone Portuaire de Chicoutimi -
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