crédit photo: Sasha Onyshcenko

VANISHING MÉLODIES des Ballets Jazz de Montréal | La musique de Patrick Watson, nouvelle inspiration du metteur en scène Eric Jean

À l’aube de leur cinquantième anniversaire, les Ballets Jazz de Montréal (BJM) préparent VANISHING MÉLODIES, un spectacle qui fusionne théâtre et danse sur une trame sonore sortie tout droit du répertoire musical de Patrick Watson. À la suite d’une répétition à la salle Wilfrid-Pelletier, Sors-tu? s’est entretenu avec le metteur en scène Eric Jean et la danseuse Eden Solomon afin d’en apprendre plus sur la pièce à paraître en novembre.


Amorcée depuis novembre 2020, la préparation de VANISHING MÉLODIES en est presque à sa fin. Après avoir mis en scène Dance Me sur les chansons de Leonard Cohen avec trois chorégraphes, Eric Jean tente de relever le même défi ce nouveau spectacle: « [La musique de Patrick Watson] c’est une matière tellement riche, tellement forte et qui plaît à beaucoup de publics aussi, peu importe la génération, dit-il. C’est une belle poésie, c’est des envolées lyriques et musicales; je me suis dit que ça allait stimuler la troupe, et les chorégraphes.»

La pièce, mélange de théâtre et de danse contemporaine, sera chorégraphiée par les artistes Anne Plamondon et Juliano Nunes. La danseuse Eden Solomon, la seule Montréalaise de la troupe, s’avoue optimiste quoique légèrement hors de sa zone de confort: « C’est vraiment intéressant; je n’ai jamais fait un processus avec plusieurs chorégraphes sur un spectacle. J’apprends beaucoup sur le coup, mais c’est stimulant. » Membre des BJM depuis septembre 2020, elle se réjouit de travailler sur VANISHING MÉLODIES pour son premier spectacle de taille au sein de la troupe. « C’est particulier de travailler avec trois chorégraphes, ajoute le metteur en scène. Ce sont des langages et des vocabulaires différents. Il faut faire en sorte que ça s’amalgame bien, que ça se réponde et que ça se complète. »

Les danseurs.ses, dans leurs costumes aux teintes d’aubergine, de bleu marine et d’émeraude, s’échauffent puis répètent sur scène. Les mouvements de la troupe s’agencent d’un naturel déstabilisant aux sonorités et aux paroles des chansons de Watson, notamment sur Broken et The Wave. Mise à part Eden Solomon qui est montréalaise, la troupe est composée de membres de partout à l’international : France, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Cuba, Brézil, Panama, Ontario… Il va sans dire que les BJM ne pourraient être plus diversifiés, et c’est tout à leur honneur.

Puisqu’Eric Jean vient du milieu théâtral, il est évident qu’il devait avoir sur scène un.e comédien.ne. Même s’il considère les danseurs.es comme ses muses, il tenait à avoir une comédienne dans le rôle principal afin qu’elle puisse répondre, en quelque sorte, aux paroles de Patrick Watson : « À sa manière, l’interprète féminine complète ce qu’il dit dans ses chansons. » C’est les comédiennes Brigitte Saint-Aubin et Louise Cardinal qui se partageront le rôle de la femme selon les soirs de représentations.

Abordant les thèmes des souvenirs, de la mémoire, de l’eau et des relations amoureuses, VANISHING MÉLODIES raconte le choc d’une femme à la suite de son diagnostic d’alzheimer précoce. Elle part en voiture pour trouver refuge dans un abribus, l’élément de mise en scène principal de la pièce. On la voit ensuite revisiter différents moments de sa vie, parfois doux parfois plus durs, qui passent selon les chansons. Alors que le personnage féminin existe par l’entremise de la comédienne et des 7 danseuses, les 8 danseurs, eux, représentent les personnages masculins importants dans la vie de ladite femme. « Ce n’est jamais dit explicitement. On est dans l’évocation que dans l’explication », mentionne Eric Jean.

VANISHING MÉLODIES s’annonce grandiose, avec le talent des danseurs.es, l’expérience de l’équipe de création et la musique de Patrick Watson. Le spectacle sera présenté du 2 au 6 novembre 2021 au Théâtre Maisonneuve. Les billets sont disponibles ici. 

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