Snoop Dogg

Snoop Dogg et les légendes de la West Coast au Centre Bell

C’est bien plus qu’une simple performance musicale que s’est méritée le public du Centre Bell ce dimanche 9 juin pour la venue de Snoop Dogg : il était question d’un voyage nostalgique dans une époque où le gangsta rap régnait en maître, une célébration de la culture hip-hop et un hommage à l’héritage indéniable de la West Coast, tout cela avec une touche de renouveau et de diversité.

Ce qui frappe en arrivant au Centre Bell, c’est l’ambiance familiale. Des parents accompagnent leurs enfants, ces jeunes qui n’ont pas grandi avec l’âge d’or du gangsta rap, découvrant avec émerveillement la musicalité et le talent des artistes californiens. Voir des familles réunies pour apprécier cette musique est une image touchante et inattendue pour un concert de rap, surtout pour un enfant des années 90 comme moi.

Snoop Dogg, le showman

La mise en scène de Snoop Dogg était impressionnante, reflétant l’esprit du retour de l’étiquette Death Row Records, qu’il a récemment repris en main, signant de nombreux anciens artistes. Snoop est entré en scène comme à l’époque du Up in Smoke Tour, avec des références visuelles et musicales à ses anciens succès. Portant un chandail à l’effigie du drapeau canadien, il a immédiatement fait référence à son amour pour les chandails de hockey, rappelant celui des Pittsburgh Penguins dans le vidéoclip de Gin & Juice.

Finalement, nous aurons droit à Snoop vêtu de la tenue du Canadien de Montréal, à la moitié de son set. Il a enchaîné avec The Next Episode, suivie de Nuthin’ But a « G » Thang, Deep Cover et bien d’autres classiques.

Le concert a également été ponctué d’hommages à des figures inspirantes et militantes, avec des portraits de femmes noires influentes et des performances, notamment celle de The Lady of Rage. La version 80’s de Lodi Dodi et l’interprétation énergique de Murder Was the Case ont montré la diversité musicale de Snoop et son amour pour les débuts du hip-hop.

L’entrée en scène de Dogg Pound a été marquée par un court-métrage symbolisant leur retour, suivi de titres puissants comme What Would U Do? et Let’s Get High. Bien que leur set ait pu sembler un peu long pour certains, environ 25 grosses minutes, il était une célébration éclatante de leur héritage.

Une finale électrisante

Le concert s’est terminé sur des notes emblématiques avec Drop It Like It’s Hot et Gin & Juice, rappelant les meilleurs moments de la carrière de Snoop Dogg. En hommage à Tupac et Biggie, Snoop a interprété 2 of Amerikaz Most Wanted et a salué le talent de Biggie, clôturant ainsi un spectacle qui restera gravé dans les mémoires.

Snoop n’est jamais parti, mais Death Row Records est de retour pour une seconde vie, loin de la main de fer du producteur Suge Knight.

DJ Quik : Maître de Son Art

La prestation de DJ Quik, en première partie, a été une véritable démonstration de maîtrise. Installé au centre de la scène avec ses platines, il a délivré un set impeccable, enchaînant ses classiques (Let’s Get Down, Tonite) avec une dextérité impressionnante. Il incarnait à la perfection le rôle du DJ et du MC, communiquant avec le public et maintenant une énergie incroyable tout au long de sa performance. Une belle ouverture de la part du MC de Compton.

Warren G : Un Pilier de la West Coast

Warren G, qui aurait dû signer avec Death Row Records comme son acolyte du groupe 213, Snoop, a finalement choisi une autre voie, sentant à l’époque les tensions au sein de Death Row Records. Bien que sa carrière ait peut-être été moins médiatisée que celle de Snoop, il mérite amplement sa place dans cette soirée de légendes. Sa setlist était un hommage fidèle au genre West Coast, et il a su raviver la flamme du rap californien, terminant par le fameux Regulate, extrait de son premier album Regulate… G Funk Era.

Le concert a également été marqué par la venue du groupe Twins durant le set de Warren G, ayant signé l’album légendaire Conversation en 1995. Warren G nous a offert un mashup des classiques du défunt Nate Dogg, nous ramenant à la grande époque du G Funk.

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