En 2017, l’Agora de la danse ouvre un nouveau chapitre de son existence en intégrant l’édifice Wilder, en plein Quartier des spectacles de Montréal. Ses nouveaux studios lui permettent de mieux servir la création en danse, tout en continuant d’offrir une saison de spectacles nationaux et internationaux dans une salle à configuration variable, partagée avec Tangente. Ce contexte urbain, combiné à l’évolution des pratiques artistiques, ouvre un nouveau volet d’activités littéralement hors les murs : performances vivantes gratuites, rendez-vous inusités avec le public, vidéoprojections architecturales.
« Voir, c’est déjà une manière de ne pas accepter ». La chorégraphe Mathilde Monnier a toujours envisagé la danse contemporaine comme une voie pour exposer les causes sociales, les défis reliés à la maladie et les difficultés des minorités. Elle est engagée, oui, mais surtout elle s’engage, et ce depuis 35 ans. Pas étonnant alors que la violence faite aux femmes l’ait interpelée. Si avant, elle la sentait, mais n’arrivait pas à mettre des mots dessus, depuis 2023, elle est en mesure de la verbaliser et de la représenter grâce à sa création Black Lights, présentée à l’Agora de la danse du 22 au 25 octobre 2025.
Créer la rencontre : un vaste programme automnal s’installe à l’Agora de la danse! Plus que des échanges avec le public, c’est une diversité de rencontres interdisciplinaires et une immersion au cœur même des processus de création qui nous sont offertes. Tantôt impressionnantes, bouleversantes ou percutantes, ces expériences invitent à la déstabilisation et à une évolution de nos perceptions. Quels que soient nos intérêts, cette programmation a de fortes chances de nous toucher en profondeur et de nous faire chavirer à bien des égards.
Si le mois de juin rime avec le début de la saison forte des festivals extérieurs un peu partout au Québec, c’est aussi un moment faste pour voir certains des artistes et spectacles les plus en vue dans diverses salles. Voici une sélection de 20 spectacles à ne pas manquer selon notre équipe.
Artiste interdisciplinaire, historienne, travailleuse culturelle, écrivaine : la carrière de Sylvie Cotton est aussi foisonnante que sa conférence-performance, Chaque jour se tenir entre les trous, qui sera présentée à l’Agora de la danse du 23 au 26 avril.
Chorégraphié par Elon Höglund, et réalisé par la troupe de danse Tentacle Tribe, le spectacle de danse DIRT explore les frontières entre la danse contemporaine et les danses de rue. Cinq interprètes se mettent en scène afin d’illustrer la relation entre l’humain et le monde qui l’entoure. Tentacle Tribe construit ainsi un univers immersif, offrant ainsi au public une expérience visuelle et émotionnelle unique.
Avec Lame de fond, présenté du 12 au 15 février 2025 à l’Agora de la danse, la chorégraphe Milan Gervais effectue un retour à l’espace scénique après près de 15 ans d’absence. Ode au corps de la femme et à tout le bagage qu’il traîne à travers le quotidien, ce projet monté dans le cadre de la programmation hivernale de l’Agora de la danse s’inscrit plus que jamais dans l’actualité. Sors-tu? s’est entretenu avec la chorégraphe afin d’aborder les réflexions qui ont mené à la création de son œuvre.
L’Agora de la danse présente une programmation hivernale riche et diversifiée qui invite le public à explorer différentes facettes de la danse contemporaine. En offrant une variété de spectacles, la saison met en lumière des œuvres audacieuses et contemporaines, permettant une réflexion sur le corps, le temps, l’écologie et la mémoire. Sors-tu? s’est entretenu avec Nicolas Sado, responsable des communications et des relations publiques de l’Agora de la danse afin de plonger d’avantage dans les thèmes entourant les spectacles et des préjugés qui peuvent parfois accompagnés la danse contemporaine.
Rhinocéros, matador, cafard et squelette entrent dans la danse ces jours-ci pour les représentations de Rhino la nouvelle production de la compagnie vancouveroise Out Innerspace.
Déjà détentrice d’une dense et hétéroclite carrière qui pige autant dans le théâtre et le chant que dans la performance et le mouvement, l’artiste pekuakamilnu Soleil Launière pourra ajouter à ses réalisations, dès le 2 octobre prochain, la présence de son bébé d’un an sur scène. Avec les quatre représentations d’Aianishkat à l’Agora de la danse, l’artiste multidisciplinaire se livrera à un doux rituel intergénérationnel qui nécessite une préparation hors du commun.
La chorégraphe Isabelle Van Grimde n’en est pas à sa première création où les barrières temporelles explosent. Le présent ne lui suffit pas : elle crée des univers parallèles futuristes, découverts avec ses œuvres Eve 2050 et Messis. Cette fois, Transes, qui sera présenté à l’Agora de la danse du 24 au 27 avril prochains, va encore plus loin. L’artiste nous a expliqué comment et pourquoi.