Roisin Murphy à L’Astral | L’enfant et sa malle à costumes

Jeudi soir, la chanteuse irlandaise Roisin Murphy était de passage à L’Astral, et elle était plus qu’attendue. Elle y présentait son nouvel opus Take Her Up To Monto sorti en juillet dernier. Chanteuse du groupe Moloko, séparé en 2003, elle lance son premier album solo Ruby Blue en 2005. Quatre albums plus tard, elle revient nous voir pour nous prouver qu’elle est encore dans la course et qu’elle joue dans la cour des grands.

Roisin Murphy ne s’est pas faite attendre en commençant pile à l’heure. Coiffée d’un masque à barbe rose et argent avec une tête de poupée sur la tête, elle a ouvert sa performance doucement. Tant qu’à moi, elle aurait dû directement commencer avec la deuxième pièce. Je dois avouer que la première demi-heure ne m’a pas convaincu, même si ce premier trente minutes était parsemé de bons moments.

Je n’arrivais pas à décrocher du fait qu’elle ressemble beaucoup à Patricia Kaas et qu’elle aurait pu passer ses costumes à Klô Pelgag. À mon avis, son manque de «timing» dans ses changements faisait que je ne réussissais pas à garder le focus.  Vocalement, elle nous a présenté un début pas trop éloquent. Je la sentais essoufflée et elle avait de la difficulté à tenir ses notes longues. Par chance, nous avons eu droit à un second souffle.

Crescendo

Lorsqu’elle a commencé à chanter Tatty Narja, ancienne chanson de Moloko, il s’est passé quelque chose dans l’énergie et ça a continué à monter jusqu’à la fin. C’est une artiste en contrôle, mature, qui a repris les rênes. Elle nous a réellement montré ce qu’elle savait faire. On aurait dit une petite fille jouant à se déguiser devant la glace de sa chambre. Sa voix est devenue solide, les rythmes endiablés et elle faisait des changements de masques digne d’Arturo Brachetti.

De Ruby Blue à Hairless Toys en passant par Overpowed et son dernier Take Her Up To Monto sans oublier des chansons de Moloko, Roisin Murphy et sa gang de musiciens ont commencé doucement pour finir en force. Ça faisait presqu’une dizaine d’années que nous n’avions pas eu sa visite. Il était temps qu’elle revienne et j’espère qu’elle reviendra vite.

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