crédit photo: Jeremy Dion
Etienne Coppée

Les amours et amitiés d’Étienne Coppée

Grand jour pour Étienne Coppée. Il lance aujourd’hui, au Ausgang Plaza, le film musical qui accompagne son premier album « Et on pleurera ensemble », dont la sortie est prévue pour demain, vendredi 22 octobre, un peu plus d’un an après la sortie du EP « L’été indien de ta vie ».

« Si je n’avais pas été en début de carrière, l’EP et l’album n’auraient fait qu’un seul volume », nous racontait l’auteur-compositeur-interprète en entrevue cette semaine. « Je vois ça comme étant le premier chapitre de mon aventure musicale à travers le Québec », ajoute-t-il, souriant.

Ce premier album est un récapitulatif des quatre à six dernières années. Pendant la pandémie, c’est le syndrome de la page blanche pour l’artiste: impossible d’écrire, car ce sont les contacts avec les autres qui l’inspirent. Il se concentre donc sur « les choses plus concrètes » de sa carrière : vidéoclips, enregistrements, scrapbooking, etc.

« La deuxième chanson de l’album, Autour de moi, est une des toutes premières chansons que j’ai écrites », avoue-t-il.  La plupart de ses chansons datent d’avant le premier confinement. Lancer cet album a donc été une occasion pour l’artiste de revisiter une partie de sa vie. Il se souvient et observe le processus créatif qu’il avait dans le temps pour réaliser qu’il n’écrit et ne compose plus du tout de la même façon aujourd’hui.

Malgré tous ces changements et la distance entre l’artiste qu’il était et celui qu’il est aujourd’hui, il se sent toujours aussi proche de ses compositions. « La manière dont je les interprète est différente que dans le temps. Je me les suis réappropriées », explique Coppée.

Ces oeuvres parlent de peines d’amour, « la deuxième durant moins longtemps que la première, parce que tu te dis que tu ne veux plus jamais revivre ça », et d’amitié. « Mes peines d’amour ont été super difficiles, se souvient Coppée, mais je ne regrette rien. À chaque fois, j’en suis ressorti grandi, j’ai appris tellement de choses sur moi-même. »

J’ai pris ce que j’ai vécu et j’ai ajouté de la lumière dedans.

Plus sa carrière avance et plus il évolue en tant que personne, moins il veut être seul dans son projet. Et on pleurera ensemble, l’album comme le film, ont été construits et réalisés par ses proches à lui, ou encore ceux de Karelle Goguen-Bancel, sa directrice photo, colocataire et amie.

 

Ils ont pleuré ensemble

Le printemps dernier, alors qu’il y avait encore un peu de neige à l’Isle-Verte, il y a commencé le tournage du film musical accompagnant l’album, réalisé par son grand ami Guillaume Agier. « Je lui ai laissé la liberté d’écrire l’histoire qu’il voulait », explique le chansonnier.

Puisque le visage et la musique d’Étienne Coppée sont associés au film, « on dirait que les gens pensent que c’est moi qu’il l’a fait tout seul », rigole-t-il. « Je suis producteur et acteur, mais en vrai, c’est le film de Guillaume », dit-il franchement.

« L’idée de sortir le film avant l’album, c’est pour que les gens doivent l’écouter au complet et entendre toutes les chansons », explique Coppée. L’album, il le voit comme un tout, comme un ensemble. C’était donc important pour lui de le présenter de la sorte.

« Moi, quand j’adore une chanson, je l’écoute en répétition pour Spotify, donc je ne jugerai certainement pas ceux qui font la même chose », avoue l’artiste. Il voulait simplement que ce soit « moins user friendly » d’écouter ses compositions de la sorte, il voulait pousser les auditeurs à tout écouter d’un coup.

« Je suis vraiment du genre à avoir des fixations qui ne sont pas logiques quand j’ai un projet », raconte Coppée. Cette fois, l’idée qu’il refusait de laisser aller était de tourner avec une Super 8, même si ça compliquait le processus. « Je trouvais ça raccord, je trouve que ça fonctionne avec l’esthétique années ’70 dans lequel l’album se trouve. »

Le film raconte un peu la même histoire que l’album, mais tout en métaphore cette fois. La caméra suit le personnage principal, joué par Étienne, alors qu’il quitte la solitude d’une île, un plan de piments forts à la main. Alerte au divulgâcheur: la scène finale du film est tournée dans son appartement, alors qu’il est assis autour d’une table avec des amis. Le repas cuisiné avec les piments forts fait pleurer les convives de joie alors que l’artiste ne chante Rien de plus grand.

Les deux oeuvres d’Étienne Coppée sont des histoires d’amour amical, autant dans le produit final que dans leur réalisation. L’album, qu’il a co-réalisé avec Salomé Leclerc et Simon Kearney sera disponible dès le 22 octobre sur toutes les plateformes, dont Bandcamp :

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