Jagwar Ma au Théâtre Fairmount | Synthés et déhanchement

C’est en un soir d’élection américaine que le groupe australien Jagwar Ma s’arrêtait au Théâtre Fairmount pour présenter son nouvel album Every Now & Then. Devant la foule emballée, le trio australien se laisse dandiner au son des synthétiseurs et des pédales loop qui couvrent la scène.

Devant une salle un peu moins remplie que prévue, Jagwar Ma monte sur scène un peu avant 21h30, sur des sons ambiants peu clairs avant d’entamer la première chanson. Après quelques morceaux, le chanteur baragouine quelques mots en français et en profite pour remercier les gens de s’être déplacés malgré les élections qui ont lieux chez nos voisins du sud.

Sur scène, on retrouve des pédales, des synthétiseurs et des guitares (toutes des Fender Jaguar, pour faire concept). Il y a au fond une animation colorée tout droit sortie des années 80 et des lumières vives qui donnent un peu de trouble au claviériste Jono Ma au début du spectacle.

La foule se laisse entraîner par la musique du groupe dès les premières notes, mais personne ne se déhanche autant que le chanteur Gabriel Winterfield, qui nous réserve des mouvements dignes d’un danseur de baladi, sans oublier des kicks et même des maracas.

Le groupe est d’ailleurs bien touché par l’enthousiasme des spectateurs, alors qu’il les remercie et les applaudit après presque chaque chanson. La soirée atteint son sommet d’intensité lorsque Come Save Me, la chanson la plus populaire du groupe, se fait entendre, vers la fin du spectacle. Justement, Jagwar Ma reconnaît la popularité de la chanson, et offre une version allongée de la pièce, au grand plaisir de la foule.

Sincèrement, la troupe n’a rien à envier à ses confrères Tame Impala, à qui on les compare trop souvent (parce qu’ils viennent du même pays? Parce qu’ils oeuvrent tous deux dans le psychédélique? Toutes ces réponses?)

Malgré un rappel un peu moins emballant, Jagwar Ma nous a présenté un spectacle vraiment solide mardi soir. Par moment, on se croyait dans un rave, transportée d’une énergie contagieuse, tantôt due aux beats de la musique, tantôt due au chanteur seulement. On a hâte de les revoir dans un meilleur contexte, alors qu’il est certain que Jagwar Ma plairait à une foule encore plus grande.

Klangstof en première partie

C’est Klangstof qui avait la tâche de préparer le terrain pour Jagwar Ma. La troupe néerlandaise commence sa prestation à 20h15, et c’est peut être un peu trop tôt, alors que la salle est un peu vide et le public est timide. Quand même, plus le temps passe, plus on se dégêne et on s’approche de la scène (probablement parce que les gens se mettent arriver).

Klangstof s’en tire bien, avec son indie-electropop-rock inoffensif. Le chanteur semble bien s’amuser, alors qu’il partage des regards coquins avec certains spectateurs.

La troupe supportera Jagwar Ma pour quelques spectacles encore avant de se lancer en tournée en Amérique du Nord et en Europe.

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