FouKi

Francos 2019 – Jour 2 | Quand FouKi chassa la pluie

Malgré une importante pluie qui s’est abattue au cours de la journée de samedi sur le Quartier des Spectacles et qui entraîna l’annulation de la représentation des finalistes de Ma Première Place des Arts, le public aura répondu présent pour cette 2e soirée de Francos avec Laurence Castera, et surtout FouKi. Et c’est avec brio que la coqueluche du rap québécois aura réussi le pari de remplir la moitié d’une Place des Festivals gorgée d’eau.

C’est par le titre d’ouverture de son récent album que le rappeur lance les festivités, montrant ainsi la justesse du chemin parcouru depuis deux ans par le Montréalais pour atteindre cet accomplissement de jouer sur la grande scène Bell. De plus, en tête d’affiche.

N’est pas fou celui qui aura aimé FouKi en ce soir de pluie.

Pas de soleil, mais de la chaleur quand même

ZayZay fait très rapidement bouger des silhouettes sous parapluie quand l’incontournable iii de son premier album studio vient par la suite chauffer les cordes vocales d’un public majoritairement jeune, les cheveux gris se comptant à peine.

Accompagné tout du long par son motivant acolyte Vendou, FouKi offrira sur Gentil Gang un moment propice à son ami pour placer quelques rimes devant des milliers de festivaliers déjà en transe. Il profitera de l’heure et demi de spectacle pour inviter d’autres amis tels que Kevin Nash sur Actifs, l’incisif Koriass sur All Zay et Woosh, mais aussi Lord Esperanza sur Audigier et Faut c’qui faut avant sa prestation sur la scène Desjardins à 23h.

Photo par Victor Diaz Lamich

Notons aussi la présence mouvementée de La Fourmillière en fin de set, le collectif interprétant avec FouKi Purp de St-Mich avant d’essayer un nouveau titre, Fok le 6teme. Brouillonne, l’intervention de La Fourmillière aurait été plus adaptée en milieu de set, ne générant pas une ambiance aussi dingue que Gayé.

Clou d’un spectacle à la mise en scène réussie, illustrée par une occasionnelle troupe de danseurs, des bouées gonflables lancées sur Woosh ou des dessins fantaisistes sur écran géant, le titre phare de l’album Plato Zay (2017) donne l’occasion à la vedette du soir d’allumer un immense bat pour célébrer en grand sa grosse prestation.

Il est convenu de souligner que les productions qui animent le répertoire de FouKi ont de quoi entretenir la flamme du mouvement par ses rythmes inspirés de la musique latine sur Néfertiti, ou encore du reggae sur l’excellente Gwap. Gorgées de mélanine, les musiques de l’artiste québécois auraient mérité davantage de chaleur et le soleil.

Et bien que la pluie se soit dissipée, FouKi n’aura finalement pas eu besoin de ce coup de pouce du ciel pour donner de la chaleur à ces admirateurs.

Photo par Victor Diaz Lamich

 

Laurence Castera peut voir loin

En début de soirée, à 19h sur la Scène SiriusXM, Laurence Castera généra sûrement une nouvelle base d’admirateurs et admiratrices tant l’auteur-compositeur-interprète aura réussi à captiver un public clairsemé trempé jusqu’aux os. La musique mélancolique du beau brun – découverte récemment sur son deuxième album Les hauts lieux – séduit et contraste surtout avec une personnalité attachante qui manie avec brio l’art de la dérision.

« Je remercie les gars du band de me prendre comme remplaçant », dira-t-il après un solo envoûtant de son guitariste Guillaume Méthot (Caravane). Les progressions sonores qui s’opèrent avec minutie sur la majorité des morceaux du musicien de la Beauce laissent entrevoir un bel avenir pour ce musicien à la plume aiguisée.

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