Peter Peter

FrancoFolies 2017 | Peter Peter et Julien Doré enflamment le Métropolis!

Ce samedi au Métropolis, l’heure était aux bains de foule pour les deux artistes qui se partageaient la soirée en double programme, dans le cadre des FrancoFolies de Montréal édition 2017. Peter Peter en premier, proposant les chansons de son dernier album Noir Éden sorti en février dernier, suivi de Julien Doré en pleine promotion de son troisième opus intitulé &, ont tous deux proposé une soirée investie où le mot d’ordre était sans aucun doute : proximité avec leur public. Retour sur l’événement qui a permis aux fans les plus assidus de découvrir leur artiste préféré dans un contexte particulièrement privilégié ! 


Peter Peter : un show empreint de ses influences rock

Alors que Peter Peter a clairement pris un virage électro avec ses arrangements depuis l’album Une version améliorée de la tristesse sorti en 2012, le concert était étonnamment une sorte de retour aux sources rock de l’artiste, qu’on ressentait dans ses influences à ses débuts.

Après avoir livré les quatre premières chansons – dont Noir Éden et Nosferatu – sans s’accompagner à la guitare, Peter Peter a attrapé son instrument sur Orchidée et ne l’a plus quitté de tout le concert… excepté pour aller prendre son premier bain de foule sur Vénus. Au beau milieu du parterre, il est passé à travers ses fans et a chanté pour eux dans une intimité exceptionnelle.

Plus tard, lors du rappel, il est redescendu de scène avec sa guitare pour jouer un riff entêtant sur Pâle cristal bleu. Hormis ces moments de partage, il a offert plusieurs solos renvoyant à des codes « rock », notamment sur Loving Game », Une version améliorée de la tristesse ou Carrousel. Peter Peter n’a pas hésité non plus à se laisser tomber sur scène tout en jouant au guitar hero, peut-être de façon surjouée à plusieurs reprises. Si Peter Peter est un créateur exceptionnel, ses interventions sur scène (gestes, discours, choix d’interprétation) peuvent surprendre voire laisser perplexe à certains moments…

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Julien Doré : un univers entre solidité et sensualité

 En deuxième partie de soirée, c’est un Julien Doré assuré qui a pris le relais, entouré d’une équipe de 6 musiciens irréprochables (un batteur avec drum acoustique, un bassiste, deux guitaristes, deux claviéristes – dont un qui s’occupait aussi des programmations et des percussions).

Il a commencé avec Le Lac, suivi de Beyrouth plage où il n’a pas tardé à dévoiler son côté sensuel si caractéristique, par le biais de déhanchés et d’interpellations justes et efficaces auprès de son public qui est parti au quart de tour.

Julien Doré s’est alors offert un premier bain de foule puis a chanté Porto-Vecchio où les claps de ses fans ont suivi le rythme et les sauts du chanteur, collant bien à son personnage un peu déjanté qu’il incarne parfaitement.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

C’est toujours sur cette chanson qu’il nous a surpris avec une danse lascive sur un podium au milieu de son groupe. Plusieurs moments ont été des petits bijoux musicaux : la fin de Chou wasabi avec une outro à la batterie intense et envoûtante, ou encore le riff de guitare entêtant et addictif sur le tube de Julien Doré intitulé Les limites.

Après des débuts énergiques, s’en est suivie une partie plus calme à l’ambiance acoustique, où Julien Doré s’est accompagné au clavier Nord tout en faisant chanter son public des « Don’t be afraid » en boucle sur les refrains. Les fans, conquis, ont participé activement pendant tout le show – on pense notamment à la chorégraphie avec les bras en l’air de la foule, telle une vague endiablée sur Kiss Me Forever.

De la prestation de Julien Doré, on serait tentés de retenir tout spécialement Sublime et silence qui porte bien son nom, livrée dans un délicieux piano-voix par l’artiste, jusqu’à une partie instrumentale en fin de chanson où le band a démarré parfaitement synchronisé, représentant ainsi une explosion d’intensité et de sentiments à travers leurs instruments.

C’était donc une soirée exceptionnelle pour les spectateurs de ce double programme, qui ne s’attendaient peut-être pas à autant de connexion avec les chanteurs prêt à se donner entièrement à leur public. On souligne particulièrement les qualités de show man de Julien Doré, qui a fait monter la température du Métropolis en moins de deux. Et, surprise pour ceux qui l’auraient manqué : on vient d’apprendre qu’il offrira un show gratuit en extérieur, ce soir (dimanche 11 juin) sur la Scène Ford !

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