crédit photo: Pascal Leduc

Festival de la poutine 2023 | Musique et frites : l’harmonie totale

Le site du Centre Marcel-Dionne accueillait le Festival de la poutine de Drummondville qui lançait ses festivités du 24 au 26 août. Pour leur 16e édition, les organisateurs en ont mis plein la vue aux festivaliers venus des quatre coins du Québec. Folk, rap, rock, pop, tous les goûts musicaux ont été servis tant par de jeunes artistes émergents que par des noms bien établis dans l’industrie. Nul besoin de spécifier que la diversité artistique jumelée à la diversité culinaire est une recette gagnante à tout coup.

Jour 1 : Clay and Friends, Les Louanges et Maude Audet

C’est donc au son de guitares envoûtantes et aux arômes de frites que le Festival a pris son envol le jeudi 24 août.

Il faut admettre que le site est très bien positionné et divisé. La scène principale : Loto-Québec, et la scène secondaire : Hydro-Québec, sont assez près l’une de l’autre pour ne pas avoir à marcher sans arrêt, mais le son ne se promène pas pour autant. Il y a plusieurs attractions pour les jeunes enfants, des arcades, un petit parc, et des tables à profusion afin de s’asseoir et déguster d’excellentes poutines. D’ailleurs, les restaurateurs ont répondu présents encore une fois cette année, nous offrant une dizaine de food trucks, chacun proposant plusieurs versions extravagantes de notre mets national.

Alors qu’encore bon nombre de festivaliers tardaient à arriver, et que d’autres cherchaient éperdument la meilleure poutine sur le site, c’est Maude Audet qui a donné le coup d’envoi à l’édition 2023 du Festival. Elle a su nous offrir une prestation très intime et interactive.

Ensuite, cette première soirée fut haute en couleur, avec Les Louanges et Dumas qui se partageaient les gens prêts à danser. Les Louanges nous a offert une performance qui restera à jamais gravée dans la mémoire des gens présents à la scène Hydro-Québec. Le chanteur multi-instrumentiste Vincent Roberge en a mis plein la vue accompagné de son groupe, ne laissant personne indifférent et gagnant certainement beaucoup de nouveaux admirateurs.

C’est le collectif Clay and Friends qui suivait Les Louanges, et il n’a certainement pas déçu. Alors qu’une pluie fine avait décidé de tomber, il a pris le contrôle de la scène et de la foule, faisant danser et sauter les festivaliers sans arrêt sur leurs chansons. Clay and Friends possède un style unique et sait pleinement occuper une scène et diriger une foule. Les gens étaient tous souriants, dansant les mains dans les airs. L’ambiance était électrisante, peu importe l’artiste, peu importe la scène.

 

Jour 2 : Marilyne Léonard, Jay Scott, Fouki, Lydia Képinski

La deuxième soirée a commencé sous la pluie, mais ce n’est pas quelques gouttes qui ont stoppé les festivaliers.

Dès l’ouverture des portes à 17h, les files d’attente afin de se procurer une poutine se sont créées presque instantanément. Une fois leur appétit assouvi, les gens ont pu entendre Maryline Léonard, qui a parti le bal du côté de la scène principale. La foule était assez impressionnante pour l’artiste signée chez Audiogram depuis 2021 seulement. Excellente vocaliste et guitariste, elle dégage une énergie chaleureuse qui a envouté le public tout au long de sa dernière prestation de la période estivale.

Malgré la popularité exponentiellement grandissante de Jay Scott qui se produisait sur la scène principale après Maryline Léonard, de nombreux spectateurs étaient présents au spectacle de l’attachant Gab Bouchard sur la seconde scène. Son style et sa présence sur scène n’ont rien à envier à personne. C’est alors un spectacle intime et unique que les festivaliers ont eu droit de la part du chanteur country folk.

À quelques pas de là, sur la scène Loto-Québec, la foule scandait le nom de Jay Scott pendant de longues minutes. Accompagné de sa guitare, l’auteur-compositeur-interprète a joué tous ses plus grands succès, au plaisir des milliers d’admirateurs présents. C’est un Pier-Luc émotif qui a offert à la foule son interprétation acoustique de L’Amour, chanson populaire de feu Karim Ouellet.

De plus, Jay Scott a invité des piliers du rap québécois, des légendes, des grands : Koriass et Souldia, qui nous ont offert une performance spéciale en interprétant leur plus récente collaboration Toxique pour la première fois sur scène. Bref, un excellent spectacle de Jay Scott qui a su mettre le feu aux planches et qui a certainement gagné plusieurs admirateurs vu l’ambiance totalement festive.

Alors que Fouki se préparait à clore cette deuxième journée du Festival, Lydia Képinski se produisait sur la seconde scène. Malgré la popularité du rappeur québécois maintenant bien établi, elle a su réunir une petite foule qui semblait passer un excellent moment. Tout le monde chantait en cœur, les yeux rivés sur l’artiste. Son spectacle donnait l’impression de faire partie d’une fête privée, d’un party unique. Les musiciens étaient en feu et l’interprète est tout simplement une bête de scène pure. Lydia Képinski, un incontournable en spectacle.

C’est sous la production de son beatmaker QuietMike que Fouki s’est élancé sur la scène principale en fin de soirée. Le jeune artiste a d’abord fait quelques morceaux de son plus récent album Zayon, avant de plonger dans ses classiques, au grand plaisir de la foule. Le Québec n’a absolument rien à envier aux rappeurs américains : la production, l’énergie, la foule, le talent des artistes québécois est indéniable. Koriass est revenu sur scène, nous offrant quelques morceaux de son album conjoint avec Fouki, Génies en herbe. Encore une fois, une sortie plus que réussie du jeune prodige du rap queb.

 

Jour 3:

C’est sous un soleil éclatant que le festival débutait sa dernière journée. Les portes ouvraient à 15h et de nombreuses familles étaient présentes tôt, prêtes à profiter des installations offertes pour toute la famille.

C’est Mindflip qui lança les festivités sur la scène principale, suivi de Vulgaires Machins qui, comme à leur habitude, a offert une prestation punk rock inoubliable. Sans oublier Valaire, groupe électro-pop qui a su réchauffer la foule de la seconde scène avant l’arrivée des Cowboys Fringants sur la scène principale.

Évidemment, les Cowboys Fringants en ont fait pleurer plus d’un lors de leur représentation haute en émotion. Jouant classique après classique, les Cowboys nous rappelaient qui ils sont : de la royauté.

Menée par l’énergie d’une armée, l’ambiance était, franchement, indescriptible. Le chanteur, Karl Tremblay, a dû faire appel à la foule plus d’une fois, au grand plaisir des festivaliers présents qui souhaitaient célébrer ce groupe mythique encore une fois.

Un spectacle des Cowboys Fringants, c’est toujours indéniablement incroyable!

Bref, le Festival de la poutine de Drummondville nous a offert des spectacles mémorables soir après soir, ainsi qu’une gastronomie hors de l’ordinaire. Excellente production et exécution des organisateurs qui ont su garder enfants et adultes divertis sans relâche. Sur ce, à l’année prochaine !

Photos en vrac

Vulgaires Machins

Valaire

MindFlip

Marilyne Léonard

Lydia Képinski

Les Louanges

Jay Scott

Gab Bouchard

Dumas

Les Cowboys Fringants

Clay and Friends

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