crédit photo: Normand Trudel
Daniel Bélanger

Daniel Bélanger au Grand Théâtre de Québec | Magnifique!

Daniel Bélanger venait présenter Mercure en mai  au Grand Théâtre de Québec samedi soir. C’est le douzième album de sa prolifique carrière d’auteur-compositeur-interprète. Le concert s’avère être, par le fait même, le coup d’envoi de sa nouvelle tournée qui s‘étendra aux quatre coins de la province jusqu’à la fin du mois de novembre prochain, avec notamment trois arrêts au MTELUS à Montréal à la mi-mai, puis trois autres à la Place des Arts durant les Francos.

Conçu en pleine vague pandémique, les nouvelles aventures musicales en dix tableaux de l’artiste montréalais de 61 ans se veulent une vision de ce nouveau monde que la société s’est créée en situation d’urgence sanitaire. Défiant les genres et les styles, les pièces nous font voyager au cœur de l’univers surréaliste et imagé de l’auteur légendaire.

Évidemment, c’est salle comble ce soir à Québec pour ce qui promet d’être une magnifique soirée empreinte de détours imprévisibles du répertoire de Daniel Bélanger.

Lever de rideau dès 20h00 qui nous fait découvrir un Daniel Bélanger tout de noir vêtu et portant la casquette tel un jeune cabotin à l’humour naïf et saugrenu. Ce côté loufoque de l’artiste contraste avec l’impeccable qualité d’écriture de ses textes et musiques ficelés à la perfection.

Les différents écrans disposés aléatoirement sur scène ainsi que celui placé derrière les quatre musiciens viennent imager les propos des chansons dans un style très minimaliste, mais efficace. De longues bandes d’éclairage DEL agrémentent  également l’avant-scène dans des serpentins de lumières aux couleurs variables.

Même si c’est soir de première, le spectacle est rodé au quart de tour et l’osmose et la synergie entre les musiciens sont facilement palpables. Les nouveaux arrangements des diverses chansons de la grille de ce soir n’ont rien pour déplaire. Le son est atmosphérique et ambiophonique à souhait. La relecture optimisée des chansons donne un souffle nouveau au répertoire moins récent de Daniel Bélanger. Les sonorités sont riches, enveloppantes et enivrantes et plaisent énormément à la foule attentive du Grand Théâtre.

Daniel Bélanger répond allègrement aux différents commentaires de certains spectateurs plus hardis ce qui donne des moments forts cocasses. Il en ajoute même lors de la présentation de ses musiciens: « Je vous présente la crème des musiciens! Ils donnent toujours leur 35%. »

C’est l’ovation monstre pour Intouchable et immortel. Les six milliards de solitudes de la pièce Dans un spoutnik, deviennent désormais les huit milliards de solitudes. Que voulez-vous; la population mondiale ne cesse d’augmenter. Les écrans aidant, Dormir dans l’auto du nouvel album prend tout son sens en spectacle. Les deux printemps et Fous n’importe où font encore une fois lever d’un trait la salle pour des ovations bien senties. La soirée s’achève avec Rêver mieux et tout le monde est content!

Près de deux heures de chansons pour ce spectacle sans entracte au Grand Théâtre de Québec. Le prix des billets étant très raisonnable, c’est pratiquement une aubaine d’avoir la chance d’assister au nouveau spectacle de Daniel Bélanger, qui sera présenté à nouveau ce soir au Grand Théâtre avant de prendre la route.

Musiciens:

Daniel Bélanger          voix et guitare
Philippe Brault            basse
Guillaume Doiron       guitare
José Major                    batterie
Jérôme Beaulieu         claviers

 

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