Critique | The Lion King à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

La prolifique comédie musicale The Lion King, inspirée du film éponyme de Disney, est de retour à Montréal cette année, pour une série de représentations à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, jusqu’au 7 septembre.

Grandiose, inventive, colorée… la version scénique de ce grand classique animé est aussi majestueuse que son Roi Lion.

Pas de doute qu’il s’agit désormais du « plus grand musical au monde », le plus populaire du moins, le plus lucratif aussi. Cette histoire rejoint les petits autant que les grands dans un décor à la fois ludique et créatif.

Photo de courtoisie par Joan Marcus; ©Disney.

Photo de courtoisie par Joan Marcus; ©Disney.

Un environnement scénique hors pair

Il n’y a pas de doute, le plus fascinant dans cette production, ce sont les costumes et les accessoires de scène qui forment des images tout à fait impressionnantes. D’une simplicité sans nom, les décors sont somme toute plutôt dépouillés. C’est l’ingéniosité de leur conception qui capte l’attention.

On se sent d’ailleurs complètement transporté en Afrique grâce aux chorégraphies tribales, aux percussions, aux costumes traditionnels colorés et aux incantations du personnage de Rafiki, l’un des meilleurs, d’ailleurs, de la production. Une interprétation tout à fait authentique et impeccable de la comédienne Tshidi Manye.

Tout en émotion, le premier tableau, celui de Circle of Life, est le plus chamboulantLa superbe musique d’Elton John et le chant poignant du personnage de Rafiki accueillent avec grand respect la procession d’animaux géants déambulant de chaque côté de la salle. Tous les animaux y sont: éléphant, zèbres, roue de gazelles, girafes, oiseaux, etc.

Ce qu’il y a d’intéressant, c’est que les costumes ne cherchent pas à cacher le comédien, l’humain, mais mettent au contraire en valeur l’interprète. Plutôt que de tomber dans la facilité de la mascotte, on donne une dimension humaine, littéralement aux personnages, donnant un rôle à la fois à la bête et au marionnettiste.

Photo de courtoisie par Joan Marcus; ©Disney.

Photo de courtoisie par Joan Marcus; ©Disney.

Équilibre entre humour et émotions

Tout comme l’oeuvre originale, la version scénique du Roi Lion propose un équilibre parfait entre « drame » et humour et n’hésite pas d’ailleurs à s’actualiser pour rester dans l’air du temps. On pense entre autre à l’oiseau Zazu qui chantonne un Let It Go (du récent dessin animé Frozen, aussi produit par Disney) pour amuser un Scar blasé, qui déclenche un fou rire dans la salle. On ne se prend pas trop au sérieux malgré l’ampleur de la production et c’est louable.

Les seuls bémols à relever sont techniques. D’abord le son, dont on aurait volontier augmenté le volume pour mieux comprendre les paroles des comédiens et le chant, plus souvent qu’autrement enterrés par les musiciens. Dommage.

On se rabattait alors sur les sous-titres français, disposés sur écrans de chaque côté de la scène, tentant de suivre l’histoire. Texte qui pourtant ne défilait pas toujours au rythme du spectacle et qui comprenait parfois des tournures de phrases douteuses.

On apprécie l’attention par contre, de terminer le spectacle sur une note francophone, tous les comédiens entonnant L’histoire de la vie en français. Beau clin d’oeil.

The Lion King est depuis sa création une valeur sûre, une histoire intemporelle, d’actualité et sa version scénique le demeure. À voir absolument.

Photos de courtoisie, en vrac (©Disney)

 

 

Vos commentaires