Pierre Richard

Critique spectacle: Pierre Richard à Montréal

Jeudi 28 avril 2011 – Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts (Montréal)

On se rappelle de ses multiples frasques dans ses films, qu’il a formé un duo incontournable du cinéma français avec Gérard Depardieu. On oserait même dire qu’il a remplacé Louis De Funès à l’annonce de sa mort en janvier 1983 dans le cœur de plusieurs jeunes mômes à travers la planète. Les mômes ont vieilli mais le comédien blond Pierre Richard réussit toujours à nous accrocher un sourire, comme il l’a prouvé avec son nouveau spectacle Franchise Postale présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, à Montréal, hier soir et ce soir.

Une mise en scène représentant le confort d’une salle de séjour accompagné de son fils Olivier au saxophone à quelques reprises lors du spectacle pour nous convaincre humblement que sa passion pour la musique jazz et le genre burlesque sont des comparables.

À partir de quelques lettres envoyées par des admirateurs (fictifs), il nous partage la réponse pour chacune d’elles avec des anecdotes de son parcours prodigieux. Le casse-cou congolais (éboueur de profession) nous fait particulièrement rire en essayant d’être une copie conforme de son héro (cheveux teints) et en cherchant à le rencontrer.

Le comédien nous explique qu’il n’est pas vraiment idéal ni nécessaire de rencontrer une personnalité connue surtout quand cette rencontre se fait chez un chirurgien-dentiste ! Cet endroit est à éviter selon lui. Cocasse.

Pierre Richard nous raconte sa première poignée de main avec le célèbre chanteur Charles Aznavour dans un chic restaurant italien dégustant un spaghetti bolognaise et une écharpe blanche en cachemire qui se retrouvera (vous devinez ?)… teintée de sauce rouge !

Deux personnages nous font particulièrement rire : le directeur d’un théâtre musclé à la Arnold faisant des poses plastiques à répétition, détenant un rôle dans une pièce sur la mort de Jules César qui se fait humilier devant la foule ainsi qu’un enseignant en théâtre insatisfaisant ayant une fixation sur les détails d’une célèbre fable de Jean De La Fontaine… Ca ne serait jamais été autant si pénible !

Coup de cœur de la soirée : l’étoile de mer en habit de plongée en vacances sur la plage avec une famille de… couillons ! Fidèle à lui-même.

Un spectacle trop court de 75 minutes mais un privilège inespéré de voir ce grand comédien de 76 ans en grande forme devant nous, qui a eu droit à une longue ovation de plusieurs minutes.

Chapeau bas, Pierre !

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