Jacques Greene

Critique | Soirée NOIRE avec Nosaj Thing, Jacques Greene, Mr Carmack et plus à l’Espace Réunion

Ce dimanche 20 avril 2014, veille de jour férié, a eu lieu la soirée NOIRE à l’Espace Réunion, regroupant un vaste plateau d’artiste de la scène électronique. Avec notamment en tête d’affiche Nosaj Thing  et Jacques Greene.

Une salle sous pression

Il faut avouer que veille de jour férié ou non, il fallait assister à cet événement. L’Espace Réunion, endroit atypique pour des soirées placées sous le signe de l’électronique, a eu de la peine à se remplir. Mais les hostilités entamées, c’est bien la moitié de la salle qui bouillonnait. Et attention, on ne parle pas de frémissements, on parle à gros bouillons.

Un début de soirée plutôt house/disco/funk revisité, suivi par une musique plus prenante aux tripes. Voire crade parfois. Les ultra-bass étaient de sortie avec Carmack. Qui entre nous soit dit, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Son empreinte musicale est sombre et nous plonge directement dans les profondeurs de la noirceur la plus pure. Jonction toute trouvée pour celui qui lui succédera : Nosaj Thing.

Un public de connaisseurs

Seuls les puristes de musique électronique connaissent ce maître en la matière. Et c’est dire ce qu’ils étaient nombreux ! Rassurant, car ce genre d’artiste aux mains d’or vaut la peine d’être (re)connu. Une bass music des plus trippantes qui a transcendé les corps. Une vibe flippante et psychédélique parfois. Un caviar auditif qui n’aura duré qu’une petite heure. Franchement on en aurait bien pris pour plus. Car avoir une telle qualité, ça vaut de l’or (comme ses mains).

Sous sa casquette, Nosaj Thing est discret, pas de grand geste, pas d’affolement. Il étale son talent à la force de ses doigts. Tellement décontracté et réservé, il arrivera quinze minutes avant son live.

La complicité entre lui et Jacques Greene se ressent et les congratulations entre les deux protagonistes fait plaisir à voir. Le respect mutuel et la reconnaissance du travail. Car ces deux DJ ont du talent à revendre. Jacques Greene, lui, est sur ses terres. Mais comme rien n’est acquis, il sortira un set/live des ténèbres. Comme à son habitude, mais toujours en mieux. Les corps ondulent et s’entremêlent au rythme de chaque pièce jouée. Les vibes sont souvent alternées mais constamment sur le même BPM. C’est un pur plaisir pour nos petites oreilles et nos yeux encore embrumés.

Une soirée forte en émotion et en qualité musicale. À ce prix là, un jour férié par semaine ne serait pas de trop. Un trip électronique de grand standing. Des sonorités pures et trippantes. Le bain bouillonnant dans lequel nous étions plongés a duré jusqu’au petit matin. Et ce n’était pas de trop ! À quand la prochaine ?

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