Critique | PyPy au sous-sol du Cercle

Alors que la St-Valentin était partout en ville, les Montréalais de Pypy, eux, étaient de passage au sous-sol du Cercle pour une toute autre raison: nous envoyer en plein visage leur rock abrasif et expérimental. Exit le romantisme, bonjour les décibels!

Pour ouvrir le bal (il y avait une soirée sous ce thème dans la salle principale du Cercle, justement. Inutile de dire que les ambiances étaient différentes!), le trio Crosss a présenté une demi-heure de son rock à forte tendance grunge. Notons une section rythmique très dynamique et un jeu de guitare du chanteur nonchalant qui rappelle quelque peu Pavement. Mais sur le turbo. La voix se perd dans le « drone » de la distortion dans une ambiance plutôt sombre qui sied bien avec les lieux.

C’est devant une foule attentive que les quatre musiciens de Pypy ont pris le plancher avec des pointes de tarte découpées dans du carton en guise de décors. Pagan Day était de toute évidence de mise pour commencer le concert. Sans surprise, le groupe a joué tout l’album du même nom.

Bien qu’il s’agisse d’un projet parallèle pour Duchess Says, le son gras de la basse et le jeu de batterie énergique rappellent l’oeuvre du groupe principal. La différence principale tient aux riffs et solos de guitare de Roy Vucino qui vient compléter la bande. Au final, il s’agit bel et bien d’un groupe rock.

Et même si, de l’aveu du groupe, les chansons sont l’oeuvre de jams qui ont par la suite été structurés, le tout est présenté de façon assez serrée. Annie-Claude Deschênes fait aussi preuve de plus de retenu qu’avec les duchesses. Ce qui laisse plus d’espace aux autres musiciens. Ces derniers s’échangent même parfois les rôles et présentent les morceaux sans temps d’arrêt.

Bref, une prestation à la hauteur des attentes et de l’album qui vient de sortir. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le groupe attire l’attention à l’international. À ne pas manquer ce soir, le 15, à Montréal.

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