Robert Plant

Critique concert: Robert Plant au Festival de Jazz de Montréal

Vendredi 24 juin 2011 – Salle Wilfrid-Pelletier (Place des Arts, Montréal) – Festival de Jazz de Montréal

Il y avait de la frénésie dans l’air à la salle Wilfrid-Pelletier ce vendredi soir, ça se sentait, on pouvait quasiment la toucher.  Et pour cause : on y recevait Robert Plant et Band of Joy, en pré-ouverture du Festival International de Jazz de Montréal.

Celui qui ne vient que trop peu souvent en visite chez nous fut accueilli en héros par ses admirateurs de tous âges qui remplissaient la salle (le spectacle affichait complet).

Le Band of Joy, c’est une formation qui prit différentes formes au fil des ans, et dont fut membre Rober Plant dans les années 60, ainsi que John Bonham, avant que tous deux ne rejoignent Led Zeppelin et entrent dans la légende.

La formation est composée de Plant au chant et à l’harmonica; Patty Griffin, chant et guitares; Buddy Miller, chant et guitares; Darrell Scott, chant et mandoline, banjo, guitares et autres; Byron House, basse; et puis finalement, Marco Giovino aux percussions.

Photo par Jean-F Leblanc

Dès les premières notes de Black Dog, version country/folk, ce fut l’explosion de joie dans le public; et le tout continua toute la soirée.

À 62 ans, Plant est particulièrement impressionnant.  Arborant (encore!) sa longue crinière blonde, et se déhanchant comme lorsqu’il avait 20 ans, il a su faire réagir la foule à chaque coup de hanche, à chaque cri, chaque fois qu’il manipulait son pied de micro comme seul il sait le faire.

Le chanteur n’a absolument rien perdu de son charisme d’antan qui a fait sa renommée.  Et bien qu’il ne chante plus autant dans les aigus, sa voix demeure étonnamment solide et fidèle à ce qu’elle a toujours été.

La particularité de Band of Joy, comparé à d’autres formations, c’est que le groupe n’est pas mené par Plant, mais forme plutôt un tout démocratique, au sein duquel l’apport de chaque membre est d’égale importance. Patty Griffin, qui semble avoir la moitié de son âge, est aussi jolie à voir sur scène qu’à entendre, avec sa voix de rockeuse qui accompagne en beauté celle de Plant.  En solo, sur sa propre composition Ocean of Tears, elle émeut et impressionne.

Buddy Miller est un guitariste électrique très efficace qui, bien qu’il ne soit pas tout à fait de la même trempe qu’un Jimmy Page, possède un jeu qui convient parfaitement au style du groupe, celui-ci étant plus près du country et de la folk (ainsi que du blues) que du rock auquel nous a habitué monsieur Plant dans le passé.  Darrell Scott, musicien polyvalent, est également un excellent chanteur, et l’a prouvé sur A Satisfied Mind.

 

Photo par Jean-F Leblanc

À la demande générale: du Zeppelin!

Mais bien sûr, la vedette de la soirée était Plant, et le public montréalais voulait – de toute évidence – entendre du Led Zeppelin.  Et il leur en a donné : Black Country Woman, Misty Mountain Hop, Gallows Pole, et surtout, Ramble On, la plus rockeuse de toute la soirée, qui souleva le public.

Ce fut, dans l’ensemble, un excellent spectacle, qui a su ravir les gens venus voir leur idole.  Généreux de sa personne, et toujours en forme, Plant a affirmé vouloir revenir, et espérons qu’il le fasse très bientôt!

 

Première partie: Bahamas

En première partie, la formation torontoise Bahamas s’est bien défendue, avec son rock planant aux accents années 50, qui a su gagner peu à peu le public par son simplisme et sa beauté, ainsi que le talent des quatre membres du groupe.  À découvrir.

Grille des chansons :

1. Black Dog
2. Down To The Sea
3. Angel Dance
4. What  is and what should never be
5. House of Cards
6. Somewhere Trouble Don’t Go (chant: Buddy Miller)
7. Monkey
8. A Satisfied Mind (chant: Darrell Scott)
9. Satan Your Kingdom Must Come Down
10. Ocean of Tears (chant: Patty Griffin)
11. Black Country Woman
12. In The Mood
13. Please Read The Letter
14. Misty Mountain Hop
15. Ramble On

Rappel

16. Harm’s Swift Way
17. Lifa Has It,s Little Ups and Downs
18. Gallows Pole

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