Lianne La Havas

Lianne La Havas au Théâtre Corona | La belle évolution nuancée de Lianne

La charismatique anglaise Lianne La Havas était de retour à Montréal au Théâtre Corona mardi soir, alors qu’elle présentait son nouvel album, Blood, paru en juillet dernier.

Petit choc en entrant dans la salle: les bancs disposés sur le parterre. Un concert assis. Contraste avec l’un de ses premiers passages en ville, en septembre 2012, alors qu’elle se produisait dans un Belmont plein à craquer, debout, mais beaucoup plus intime. L’ambiance mardi soir était au départ plus froide et réservée, ce qui ne collait pas à la musique de La Havas, mais le public s’est finalement dégourdi, au signal de l’artiste, à mi-performance avec son nouveau single, Unstoppable. 

Toujours aussi souriante et enjouée, La Havas a offert une prestation toute en douceur, nuancée et variée, qui témoigne d’une belle évolution de sa musique, mais aussi de sa performance scénique. Plus souvent qu’autrement cachée derrière sa guitare électrique ou basse, juchée sur des talons compensés vertigineux, elle s’est toutefois permis quelques écarts, laissant son instrument de côté pour se déhancher entre autres sur Unstoppable. Mais c’est surtout Never Get Enough qui marque l’imaginaire, alors que la douceur rencontre la violence rock du refrain et que la chanteuse fait voler sa crinière dans tous les sens. Tout à fait surprenant. Et maitrisé.

Beaucoup de morceaux prennent une toute autre dimension sur scène, et ont plus de gueule, comme Grow ou Forget. Même avec un nouvel album en poche, les pièces de son premier opus, Is Your Love Big Enough? ne sont pas en reste. La Havas nous livre la pièce titre (une de ses plus connues en carrière) dès la deuxième chanson, suivie d’Au Cinema, aussi issue du premier album, se permettant l’insertion d’un petit extrait de Happy, gros succès de Pharrell, qui passe presqu’incognito tellement il est bien adapté.

La Havas possède la candeur et l’innocence attachante d’une fillette, mais l’élégance et la grâce d’une lady. Elle rayonne sur scène. Dans ses moments plus soul ou R&B, elle rappelle Alicia Keys, surtout dans son interprétation et le timbre de sa voix, au large registre. Elle est de ces artistes que l’on se plait à découvrir sur disque, mais dont on apprécie réellement la richesse du talent sur une scène.

Grille de chansons

Green and Gold
Is Your Love Big Enough?
Au cinema (avec extrait de Happy de Pharrell)
What You Won’t Do
Wonderful
Tease me
No Room for Doubt
Lost & found
Unstoppable
Grow
Midnight
Elusive
Never Get Enough
Tokyo

Rappel
Age
Ghost
Forget

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