M.I.A.

Critique et photos | M.I.A. au Métropolis de Montréal

Dimanche soir, M.I.A. était de retour au Métropolis pour offrir un spectacle court, mais satisfaisant. Ses fans ont répondu en grand nombre et, comme à l’habitude pour un spectacle de la rappeuse, la salle était comble.

Elliphant : une belle découverte

En première partie, la foule a découvert Elliphant, une jeune suédoise proposant une musique électro qui a certaines affinités avec celle de M.I.A. Accompagnée de son DJ, Elliphant a réussi le pari d’offrir une bonne prestation. La jeune artiste de Stockholm a balancé ses compositions électro mordantes avec attitude. Pendant une demi-heure, Elliphant nous a démontré qu’elle a un certain talent. Il sera intéressant de suivre son parcours.

M.I.A. : la part belle aux deux premiers disques

Malgré que M.I.A. n’avait pas la même fougue que lors de son passage incroyable en 2007, son énergie était satisfaisante. L’artiste britannique d’origine sri lankaise n’a pas perdu de temps en entamant sa prestation avec l’énergisante pièce XR2 tirée du remarquable Kala sorti en 2007. Pour ce spectacle, M.I.A. a conçu une setlist faisant la part belle à ses deux premiers disques soit, Arular (2005) et Kala. Ainsi, la foule a eu droit à la plupart des meilleures chansons de l’artiste. D’ailleurs, tôt durant le spectacle, M.I.A. a entonné Bucky Done Gun, l’un de ses plus vieux succès.

Par contre, en laissant très peu de place à Matangi, M.I.A. laisse planer un doute. Outre un petit extrait de la pièce Bring the Noize, pourquoi M.I.A. a-t-elle décidé d’interpréter aussi peu de pièce tirées de son nouveau disque? Est-elle fière de Matangi? Pourtant, ce disque marque le retour d’une artiste de grand talent qui, en 2010, avait fait paraître Maya, un long-jeu extrêmement décevant.

De plus, Bamboo Banga et Boyz sont parmi les chansons qui ont retenu l’attention. Cela dit, le rappel ne fut pas piqué des vers. M.I.A. y a interprété trois succès, soit GalangPaper Planes et Bad Girls. Comme il était prévisible, dès les premières notes de la chanson Paper Planes, la foule a démontré beaucoup d’enthousiasme.

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

Devenir sourd et aveugle

Pour la tournée de Kala, le visuel du spectacle était notamment assuré par des projections sur écrans. Cette fois-ci, M.I.A. a plutôt opté pour des jeux de lumière et elle n’a pas fait les choses à moitié. Un décor à grand déploiement fut installé pour l’occasion. Des grandes roues et une structure rectangulaire dominant l’arrière-scène s’illuminaient de différentes couleurs tout au long du spectacle. Ce n’est pas tout, le spectacle bénéficiait aussi de projecteurs plus classiques qui ajoutaient à l’ensemble lumineux. Par moment, l’intensité des jeux de lumières auraient pu causer quelques crises d’épilepsie. Heureusement, aucune ne fut signalée.

Malheureusement, comme lors du passage de M.I.A. en 2008, le son n’était pas excellent. Les basses rentraient au poste, même un peu trop. De plus, par moment, on avait de la difficulté à entendre les paroles.

Au final, le spectacle de dimanche fut très satisfaisant sans pour autant être à la hauteur des prestations que M.I.A. offrait à l’époque de Kala. Cela dit, si vous avez la chance d’aller à son prochain spectacle, allez-y. C’est une belle soirée divertissante en compagnie de l’une des artistes les plus influentes à avoir émergé des années 2000.

 

Photos par Karine Jacques

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