The Lost Fingers

Critique Concert: The Lost Fingers au Festival de Jazz de Montréal

La formule des Lost Fingers ne s’effrite pas… encore

Dimanche 4 juillet 2010 (21h) – Place des Festivals (Montréal) – Festival de Jazz de Montréal
Deux ans après avoir rempli 10 soirs de suite une tente pouvant contenir tout juste 1000 personnes, le trio The Lost Fingers était de retour au Festival de Jazz de Montréal pour divertir, cette fois, encore plus de spectateurs en une seule prestation.

The Lost Fingers avaient la scène de la Place des Festivals à eux seuls pour deux représentations de leur spectacle, hier soir, et ont démontré que leur formule n’est pas encore épuisée bien qu’elle ne réserve plus grand surprise.


Les mêmes titres

Comme à l’habitude, le trio jazz manouche s’en est donné à coeur joie dans une panoplie de relectures de tubes anglais et français bien installés dans notre mémoire collective: Tainted Love, Coeur de Loup, La Dame en bleu, You Give Love a Bad Name et Pump Up the Jam ont tous eu droit au traitement The Lost Fingers.

Peu de nouveautés (si, en partant, on peut appeler les versions des Lost Fingers des « nouveautés ») sauf une version bossa nova du « one-hit wonder » de Desireless, Voyage Voyage (tout de même plus respectable que l’exécrable reprise de Kate Ryan!) et une mouture bluegrass de 9 to 5 de Dolly Parton, avec l’excellent Denis Chang au banjo.

Évidemment, la prestation était saupoudrée d’étourdissants solos de guitare (le guitariste et « animateur de foule » Byron Mikaloff et le guitariste chanteur Christian Roberge se relayaient) et d’harmonies style barbershop, le tout soutenu par une contrebasse percussive (signée Alex Morrissette, nouvellement papa!) qui rendraient une batterie superflue.


Une pièce de Django lui-même

Si The Lost Fingers a toujours affiché fièrement ses emprunts stylistiques au grand Django Reinhardt, le Festival de Jazz de Montréal était l’événement tout indiqué pour aller un pas plus loin et reprendre carrément une pièce du célèbre guitariste aux deux doigts manquants. La triade s’est lancée dans une version endiablée de Swing 42, que la foule a gobée avec appétit.

D’ailleurs, même si ç’eut été risqué, on aurait bien apprécié que The Lost Fingers donne un répit d’une soirée à certains titres pop des années 1980 au profit de quelques standards jazz.

Qu’importe, The Lost Fingers s’est acquitté de sa tâche « d’amuseurs de foule à saveur jazz » grâce, en grande partie, à l’enthousiasme contagieux du sympathique guitariste anglophone francophile Byron Mikaloff. Un contraste avec l’austère Christian Roberge, qui a tout de même esquissé un sourire à quelques reprises. C’est déjà ça.

Grille de chansons

  1. Tainted Love
  2. Swing 42 (de Django Reindhardt)
  3. Voyage Voyage
  4. La Dame en bleu
  5. Part-Time Lover
  6. So Fresh
  7. Coeur de Loup
  8. Medley ACDC (Thunderstruck, You Shook Me All Night Long)
  9. You Give Love a Bad Name
  10. Touch Me (avec Frank Young et Denis Chang)
  11. 9 to 5 (de Dolly Parton) (avec Denis Chang)
  12. Pump Up the Jam (avec Frank Young)

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