Chromeo

Critique concert: Chromeo à Pop Montréal

Chromeo : She’s They’re In Control

Samedi 24 septembre 2011 – Métropolis (Montréal) – Pop Montréal

Facile de croire au succès international de ces deux Montréalais, l’un d’origine, l’autre d’adoption. Après avoir conquis l’Europe et l’Australie, l’unique collaboration Judéo-Arabe qui fonctionne depuis le début des temps (selon leurs dires) était de retour en terre montréalaise hier soir pour offrir un spectacle rodé au quart de tour. Pas de flaflas et rien d’aléatoire, les deux membres de Chromeo sont de véritables bêtes de scène.

Photo par LP Maurice

Dave 1 (élu professeur le plus sexy de Columbia en 2010, université où il enseigne) et P-Thugg, visiblement heureux d’être à Montréal («We’re from Montreal, you know that?») avaient peine à croire qu’autant de gens s’étaient déplacés pour les voir malgré leur récent passage en janvier dernier. Offrant une performance impeccable aux centaines d’amateurs remplissant le Métropolis, le résultat valait amplement le prix plutôt élevé du billet.

Devant un mur de projecteurs et de stroboscopes, offrant un éclairage extrêmement efficace habillant la scène, le duo a pris le contrôle de la soirée, arrivant ainsi à interpréter la quasi-intégralité de leur dernier album Business Casual en plus des gros succès des deux précédents, Fancy Footwork (2007) et She’s In Control (2004), en 90 minutes de concert.

 

Le Métropolis transformé en dance-club

L’électrofunk de Chromeo a transformé le Métropolis en boîte de nuit le temps d’une soirée. La salle était pleine à craquer et il faisait chaud! Lorsque le spectacle principal débute vers 23h15 et que les portes ouvrent à 20h, on peut s’attendre à une baisse d’énergie passé minuit, mais la foule, bien tassée, en aurait certainement pris jusqu’aux petites heures.

Photo par LP Maurice

En plus des paires de jambes dénudées habituelles qui supportent leurs claviers, ces multi-instrumentalistes étaient accompagnés de 3 choristes aux visages implacables et aux allures de ballerine qui se déhanchaient avec une synchronisation étonnante. Une mise en scène particulièrement contrastante avec l’énergie contagieuse et insatiable de Chromeo.

C’est avec une impressionnante chorale de la foule pour J’ai Claqué La Porte et quelques notes a cappella de Grow Up que s’est achevé l’excellent spectacle de Chromeo que les Américains auront la chance de découvrir dès demain avec la tournée américaine qui s’amorce à Détroit.

 

SHAYdakiss et We Are Enfant Terrible

SHAYdakiss. Photo par LP Maurice

La soirée avait très bien commencé avec 45 minutes de rythmes électro- disco-funk accrocheurs et dansants savamment enchaînés par SHAYdakiss, DJ Montréalaise bien connue à Montréal et gagnant en popularité à Toronto et aux Etats-Unis, qui a réussi à réchauffer et faire danser un Métropolis encore pratiquement vide.

Tout s’est gâté à l’arrivée de We Are Enfant Terrible, trio Français débarqué de Lille pour nous cracher une musique électro-pop dont la cacophonie ne laissait présager rien de bon.

Le groupe (dont le nom pourrait se passer du mot Enfant) était divertissant à regarder pour son batteur d’une extrême intensité dans l’interprétation du seul rythme utilisé pour toutes les pièces, levant les bras dans les airs, jouant debout et lançant ses baguettes après chaque chanson et pour sa chanteuse trop sexy qui se déhanchait en criant ce qui se voulait être des paroles.

Ajoutez un éclairage totalement inadéquat et deux heures et demie d’attente pour la tête d’affiche et vous y trouverez un malaise et une certaine exaspération. Plusieurs ont toutefois acclamé le groupe alors que les autres se tenaient la tête en attendant que ça passe.

We Are Enfant Terrible. Photo par LP Maurice

Grille de chansons de Chromeo
(dans un désordre approximatif ):

Intro
Me & My Man
Hot Mess
I’m Not Contagious
Night By Night
You Make It Rough
When The Night Falls
Tenderoni
Fancy Footwork
You’re So Gangsta
Bonified Lovin
Outta Sight
Momma’s Boy
Call Me Up
Needy Girl
Don’t Turn The Lights On
J’ai Claqué La Porte
Grow Up

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