Critique CD: Weezer – Hurley
Les fans de Weezer ont appris depuis longtemps à ne pas trop s’en faire avec un mauvais album de leur groupe préféré… Dix mois après l’exécrable Raditude, Weezer trouve une fois de plus le droit chemin avec Hurley, leur disque le plus pertinent depuis le sous-estimé Maladroit (en 2002).
Retour aux choses simples
La transition vers l’étiquette Epitaph (reconnue entre autres pour la prédominance de groupes punk dans sa gulide) y est surement pour quelque chose.
Non pas que Weezer se convertisse au punk rock, mais Rivers Cuomo et sa bande reviennent à l’essentiel: bien faire les choses simples et laisser ses mélodies faire le gros du travail.
Les guitares y sont plus croustillantes qu’à l’accoutumée, et l’esprit « teen pop » de Raditude pratiquement évacué (ou, à tout le moins, mieux calibré).
En fait, l’adolescente Smart Girls, avec ses propos un peu collégiens, et la comique Where is My Sex? auraient très bien cadré avec Raditude, mais auraient au moins compté parmi les meilleurs titres.
Une collection de bonnes chansons
Meilleures sur Raditude peut-être, mais ces dernières ne comptent même pas parmi les faits saillants de cet album-ci.
Plus percutants encore, des titres comme Memories, Brave New World ou Hang On, qui prend des airs grandioses avec l’ajout de mandoline aux arrangements, nous ramènent à ce que le groupe fait de mieux.
Quelques moments acoustiques (l’introduction de Unspoken et la simplement jolie Time Flies) et des titres plus downtempo comme Trainwrecks viennent alléger l’ensemble pour permettre au tout de bien respirer.
Version Deluxe avec Viva La Vida!
Une version dite « deluxe » de l’album est également disponible. Celle-ci contient 4 chansons additionnelles dont une étonnante reprise (presque intacte musicalement) de Viva La Vida de Coldplay!
Une version remaniée de Represent, chanson que Weezer a écrite pour les États-Unis lors de leur participation à la Coupe du monde de la FIFA cet été, y est également présente.
Ce bouquet d’extras est complété par All My Friends Are Insects (également disponible sur le deuxième disque de l’émission pour enfants Yo Gabba Gabba!) ainsi qu’une jolie balade acoustique intitulée I Want To Be Something, qui incarne à merveille l’obsession moderne de faire résonner son identité coûte que coûte.
Il arrive souvent que les versions allongées d’albums ne soient qu’un subterfuge pour mousser les ventes, mais celle-ci en vaut véritablement le coût.
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