Critique album: Howler – America Give Up

Premier album pour le jeune collectif du Minnesota, America Give Up propose un rock entraînant, parfois brut, parfois plus indie, qui atteint toujours sa cible.

America Give Up fait suite à un premier EP de cinq chansons, This One’s Different, lancé en 2011. Il en contient d’ailleurs deux extraits revisités soit Told You Once et This One’s Different, deux véritables vers d’oreille.

Débutant sur Beach Sluts, une pièce qui, au premier abord, semble être une ballade rock’n’roll tout droit sortie d’un bal de finissants à la Grease, mais qui décolle ensuite sur des airs plus rythmés et plus punk.

La voix enrouée du chanteur Jordan Gatesmith contribue à rendre le rock du quintette plus sale et nous rappelle parfois le groupe anglais The Cribs ou plus récemment, The Vaccines.

Un band de garage moderne

Une énergie digne de The Strokes se dégage des refrains criés à saveur adolescente d’America Give Up. Le son un peu vintage et « band de garage » est prisé tout au long des 11 pièces de l’album où les guitares se font aller la distorsion de concert avec des « ouh ouh » rassembleurs. Ce qui est intéressant, c’est que Howler a cherché à conserver un son brut, pas trop léché, tout en y superposant des éléments plus contemporains comme des passes de claviers.

La premier extrait radio issu d’America Give Up, Back of Your Neck, est particulièrement accrocheur, tout comme Told You Once et Wailing (Making Out).  Il faut dire que l’appréciation même de l’album dans son entièreté s’accroît de plus en plus à chaque nouvelle écoute.

Il serait prétentieux d’affirmer que le quatuor nous propose du matériel innovateur, original et jamais entendu auparavant, mais disons simplement que pour le genre, Howler s’acquitte très bien de sa tâche pour une première parution. Un groupe somme toute très prometteur dans le genre rock-de-garage-anglais.

 * Howler sera de passage au Divan Orange, à Montréal, le 6 avril prochain.