Norah Jones

Bluesfest d’Ottawa – Jour 5: Norah Jones, Chromeo, A Tribe Called Red et plus!

Dimanche 8  juillet 2012 – Plaines LeBreton (Bluesfest d’Ottawa)

Parfait rendez-vous, en ce doux dimanche soir de juillet, que celui avec Norah Jones sur les Plaines LeBreton dans le cadre du Bluesfest d’Ottawa. Musicalement habiles, quoique conservateurs dans leur interprétation, Norah Jones et sa bande nous ont offert un joli moment de belle musique, une heure et demie de douceur mélodique tout en sagesse.

Norah Jones - Photo par Greg Matthews

Ceux qui la connaissent le savent: Norah Jones n’est pas la chanteuse la plus expressive.

Sur la grande scène d’un festival, c’est vraiment l’artiste en elle qui charme le public. C’est cette voix, à la fois mignonne et assurée, qui chante les aléas du coeur avec une certaine lucidité, et son esthétique subtilement raffiné qui bonifie ses chansons accrocheuses.

Son charisme, lui – celui de la chanteuse réservée, discrète, humble et timide – convient mieux à un environnement plus intime.  Elle n’a pas l’interaction facile, disons: à peine un petit commentaire local (elle a apparemment appris, à Ottawa, ce qu’était un pogo) et quelques mercis, sincères mais sans grande émotion.

Norah Jones - Photo par Greg Matthews

Son guitariste, le très talentueux Jason Abraham Roberts, tente de compenser avec une présence de scène plutôt engageante, mais tous les yeux sont plutôt rivés sur la belle Norah, qui partage quelques petits sourires qui nous permettent de distinguer une artiste réservée d’une starlette blasée.

La voix de la chanteuse est parfaite, appliquée, toujours juste et pratiquement identique aux enregistrements. On s’attendrait donc à ce que les arrangements dépassent un peu du cadre, mais ce n’est pas le cas non plus. Les sons sont bien étudiés, bien amalgamés et font honneur aux disques (surtout le plus récent, Little Broken Hearts) mais jamais on ne s’aventure dans des élans de passion.

La scénographie était plutôt intéressante: les éclairages provenaient principalement d’un plafond suspendu au-dessus des musiciens avec une quinzaine de faisceaux disposés de façon à pouvoir souligner les petits moments de chacun. Une vingainte de cygnes en origami surplombait la scène, comme des gros mobiles.

Norah, elle, passe du clavier à la guitare électrique, puis à la guitare acoustique et, bien sur, au piano, notamment pour interpréter son vieux succès Come Away With Me, ainsi que Don’t Know Why, du même album, épurée pour l’occasion (en formule piano-voix).

En plus des nombreux nouveaux titres (presque tout le nouvel album), Norah Jones et son band ont interprété Black (du projet Rome de Danger Mouse et Daniele Luppi, auquel elle a également pris part), It Must Have Been The Roses de Grateful Dead, ainsi que la jolie Lonestar tout juste avant le rappel et Sunrise au retour.

Rien de très mémorable, mais tout de même charmant et bien exécuté.

 

Chromeo et A Tribe Called Red

Chromeo (DJ set) - Photo par Greg Matthews

Si vous vouliez vivre un contraste, il fallait se rendre à la scène Électro, de l’autre côté du Musée de la guerre. C’est que le duo Chromeo s’y trouvait et plusieurs centaines de fêtards aussi, en même temps que le show de Norah Jones sur la scène principale.

Vingt-quatre heures après avoir offert le spectacle de clôture du Festival International de Jazz de Montréal, Dave-1 et P-Thugg se la jouaient mollo avec un DJ set qui générait visiblement beaucoup d’attention.

Plus tôt en soirée sur la même scène, les trois mecs de A Tribe Called Red, groupe électro d’Ottawa qui connait une belle ascension, ont réchauffer la foule avec une musique habilement constitué de hip-hop, de reggae, de dance et d’éléments de musiques autochtones.

Belle découverte pour les amateurs d’électro en quête de nouveautés.

  Tribe Called Red - Photo par Greg Matthews

Aussi au Bluesfest d’Ottawa en ce dimanche soir:
Down With Webster

Keek

Grille de chansons
(Norah Jones)

Say Goodbye
It’s Gonna Be
Chasing Pirates
Take It Back
She’s 22
Little Broken Hearts
All A Dream
4 Broken Hearts
Black (du projet Rome, avec Danger Mouse)
It Must Have Been the Roses (reprise de Grateful Dead)
Out on the Road
Miriam
Happy Pills
Don’t Know Why
Sinkin Soon
Come Away With Me
Stuck
Lonestar

Rappel
Sunrise

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