Chromeo

Critique concert: Chromeo en clôture du Festival de Jazz de Montréal

Après le tour du monde: Montréal

Samedi 7 juillet 2012 – Place des Festivals (Festival de Jazz de Montréal)

Chromeo, le vieux couple judéo-arabe composé de Dave-1 (alias David Macklovitch) et P-Thugg (ou Patrick Gemayel) concluait cette 33e édition du Festival International de Jazz de Montréal hier soir sur la Place des Festivals.

Le duo électro-pop Chromeo avait dû refuser l’invitation de l’organisation il y a deux ans, mais était au rendez-vous cette année, gonflé bloc et toujours heureux d’être à la maison pour clore également la tournée de leur dernier album Business Casual. S’adressant aux spectateurs exclusivement en français, ils ont tôt fait de rappeler leurs origines : «On a fait le tour du monde et on revient ici. Un gars d’Outremont et un gars de Brossard, Allo Brossard! 450!»

Photo par Denis Alix.

Devant des milliers de fans et de curieux (plus de 100 000 personnes, selon notre estimation hyper-scientifique) Chromeo n’a pas  perdu une seconde avant de faire monter la température de cette soirée d’été déjà très chaude.

La musique de Chromeo n’est pas une brise de fraîcheur, c’est une vague de chaleur qui envahit de la tête aux pieds et empêche de rester stoïque malgré la foule compacte.

Pour ce spectacle d’envergure, le duo n’a pas lésiné sur le visuel. S’ajoutant aux jambes de femmes artificielles habituelles supportant leurs instruments, un orchestre féminin de cordes (violons, violoncelles, harpe) prenait également place sur scène avec les «Chromettes», danseuses du groupe native de Montréal pour la plupart, pour faire danser les festivaliers. S’ajoutant à cela, le montréalais, DJ A-Trak a fait une visite surprise le temps de Needy Girl.

Photo par Denis Alix.

C’est avec les meilleurs titres de leurs trois albums et aucun nouveau matériel que Dave-1 et P-Thugg ont gardé en haleine une marée éclectique d’amateurs de musique durant un 90 minutes où rien n’est laissé au hasard. Pas étonnant que leur succès soit international, ces Montréalais travaillent fort et offrent des prestations pratiquement impeccables à chaque fois.

Bien que le spectacle semble avoir été apprécié par la foule, la véritable magie de Chromeo s’opère définitivement durant les spectacles en salle. L’ampleur de la prestation, ne rendant pas nécessairement justice à leur matériel, et les pauses un peu longues entre les chansons a fait stagner une énergie qui aurait pu atteindre d’autres sommets. Impressionnant visuellement, le duo occupe totalement une scène peu importe sa taille.

Les réguliers diront peut-être que cette prestation spéciale n’était pas très bien rodée et que pour ce genre d’événement, il aurait été tout à fait opportun de s’offrir davantage de musiciens. Un jour peut-être auront-ils la bonne idée d’engager un batteur.

Photo par Denis Alix

Finalement, le spectacle s’est terminé un peu brusquement. Plusieurs ont dû se demander si c’était vraiment fini. L’absence d’un au revoir en bonne et due forme laissa perplexe.

Diminuant les allers-retours entre leur Montréal chérie et leur studio newyorkais, David et Patrick travaillent sur leur 4e album très attendu qui devrait sortir au printemps ou à l’été 2013.

 

Liste de chansons approximative

Intro
Fancy Footwork
I’m not contagious
Outta sight
Me & My Man
Tendoroni
Call me up
Hot mess
Waiting 4 U
Bonafied lovin’
When the night falls
You’re So Gangsta
Momma’s Boy
The right type
Night by night
Don’t turn the lights on

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