Festival en chanson de Petite-Vallée 2025 – Jour 1 | La petite école lance une grosse édition

C’est une grosse année pour Petite-Vallée. Le village de cent-cinquante-quelques habitants en a toujours mené plus large que sa taille grâce à son fameux Festival en chanson, mais là, on passe à un autre étape avec l’inauguration du nouveau Théâtre de la Vieille Forge. Si le grand show d’inauguration – la très attendue Marée du forgeron – sera présenté seulement jeudi et vendredi soir, le festival débutait tout de même en grand mercredi, en accueillant quelques 290 jeunes chanteurs sur scène en même temps lors du traditionnel spectacle de la Petite école de la chanson.

C’est le coup d’envoi à chaque année : près de 300 jeunes étudiants en provenance de plusieurs écoles d’un peu partout en Gaspésie pratiquent tout au long de leur année scolaire des chansons sélectionnées du répertoire de l’artiste passeur de l’année.

Cette année, l’artiste passeur est… Beau Dommage! On devine d’emblée que les chansons seront familières, et que les harmonies de voix sont centrales à l’interprétation des jeunes chanteurs et chanteuses, tout comme elles l’étaient dans l’oeuvre originale, composée, doit-on le rappeler, par des jeunes adultes d’à peine 20 ans dans un sous-sol de Boucherville il y a maintenant 50 ans, comme aime le rappeler Michel Rivard sur scène, visiblement ému.

Ça donne un imposant mur de jeunesse toute belle et fringante, qui entonne avec tout leur c(h)oeur collectif des chansons connues, devant un parterre de parents à la fierté débordante, et de sympatisants qui les encouragent la larme à l’oeil.

Sous la fougueuse direction de Mathilde Côté – fille du grand manitou du festival, Alan Côté, et aussi soeur de l’étoile montante de la chanson Jeanne Côté –, tous et toutes se donnent à fond dans l’interprétation du Pic-bois, du Blues d’la métropolie ou encore de l’Harmonie du soir à Chateauguay. Une sélection qui « reflète bien la variété de ce que Beau Dommage a créé », aux dires du batteur Réal Desrosiers.

Le tout appuyé par un groupe fort respectueux des arrangements musicaux d’origine : Ike Barsalou (à la batterie), Jean-Guy Leblanc (à la basse) André Lavergne et Éric Dion (aux guitares), François-Pierre Poirier (au piano), Vanessa Marcoux (au violon), Sarah-Ève Vigneault (à l’alto), Élisabeth Giroux (au violoncelle) et Benoît Francoeur, pianiste répétiteur, arrangeur et percussionniste.

Évidemment, il faudrait avoir un coeur de pierre pour poser un regard critique le moindrement sévère sur une telle performance. Il n’y a pas plus « moment de purs sentiments » que celui-là. C’est le fruit de mois de travail, et la plus pure forme de transmission de la culture chansonnière qui se déroule devant nos yeux. Rien ne saurait gâcher ce genre de moment!

Et rien ne saurait mieux lancer les festivités d’un festival qui a la chanson à coeur comme Petite-Vallée.

D’ailleurs, le spectale se déroulait au Grand chapiteau Québécor, nouvellement déménagé de Grande-Vallée à Petite-Vallée, où il y est installé en permanence désormais. Une nouveauté qui vient consolider l’offre culturelle du petit village.

Mais demain, on passe aux choses sérieuses : l’inaguration d’un théâtre tout neuf, qu’on a pu visiter brièvement à notre arrivée, pour y manger et prendre les accréditations.

Tard en soirée, Jack Layne s’y produisait, dans la toute nouvelle salle dont on dit tant de bien.

Jeudi à 20h, c’est la Marée du forgeron : un show monté sur mesure par des artistes de renom tels que Louis-Jean Cormier, Michel Rivard, Daniel Boucher, Marie-Pierre Arthur, Klô Pelgag et quelques autres.

Et c’est là qu’on verra se déployer le fruit de tant d’années de travail, de réflexions, de planifications stratégiques et de concours d’architecture.

Une nouvelle salle haut de gamme pour un village au grand coeur.

Ce sera assurément beau, et ça sonnera assurément bien.

On vous en reparle dans quelques heures…