crédit photo: Noémie Doyon
Lou-Adriane Cassidy

Un nouvel album sexy et confiant pour Lou-Adriane Cassidy

Lou-Adriane Cassidy promet un nouvel album plus pop, plus fougueux et « plus en adéquation » avec la femme qu’elle est devenue depuis le début de sa carrière musicale. Intitulé Lou-Adriane Cassidy vous dit: Bonsoir, ce projet, qui sera lancé le 5 novembre, aborde frontalement le thème de la sexualité. Elle y offre un rendu plus pop que ce qu’elle livrait auparavant, avec des sonorités rock, même légèrement grunge.

« Beaucoup de choses se sont passées depuis » la sortie de C’est la fin du monde à tous les jours, son premier album, raconte l’autrice-compositrice-interprète. Elle se souvient qu’à l’époque, elle était décrite comme mature et posée pour son âge. Sur scène, elle tenait mordicus à se tenir droite et à projeter une image de ce qu’elle voyait comme étant celle d’une bonne interprète.

« Je pense que j’ai vraiment grandi là dedans, raconte-t-elle. J’ai eu beaucoup de discussion avec ma mère [Paule-Andrée Cassidy, également interprète] sur c’est quoi être interprète et c’est quoi bien rendre de grandes chansons ». Aujoud’hui, elle a l’impression que « peut-être que la vraie maturité, c’est aussi de se permettre de ne pas être juste ça ».

C’est en accompagnant Hubert Lenoir en spectacle, notamment, qu’elle a réalisé pouvoir « sauter partout, déborder, être presque violente et même sensuelle sur scène ». Non seulement a-t-elle découvert avoir la capacité d’avoir cette fougue, mais surtout, elle a réalisé que c’est ainsi qu’elle se sent le plus confortable.

* Aux côtés d’Hubert Lenoir à Santa Teresa 2019. Photo par Marie-Claire Denis.

 

En rétrospective, elle avoue toujours avoir ressenti un décalage entre ce qu’elle est et ce qu’elle projetait sur scène ou dans ses pièces.

C’était comme un genre de combat, je ne me sentais pas compète, comme si je n’allais pas au bout de ce que j’étais.

Elle explique également ce récent virage de par une culture musicale nouvellement exploitée. Ayant grandi dans la chanson française et québécoise, « ce qui est quand même restreint », elle raconte être passée à côté de la « musique que tous les autres semblent connaître avant tout le reste ». Elle donne en exemple « le classique rock-pop des années 70 », dans lequel elle s’est plongée dans les derniers temps.

« C’est comme si je voulais transmettre [ces changements] dans ma musique », explique-t-elle. C’est donc la Lou-Adriane Cassidy qu’on a appris à connaître sur scène dans les dernières années qu’on retrouvera dans ce nouvel album.

La vraie maturité […] c’est peut être d’être plus explosée et de se définir par tout ce qu’on est.

 

 

L’écriture en équipe: une révélation

Les dix chansons que contient Lou-Adriane Cassidy vous dit: Bonsoir sont courtes, directes. Elle les a toutes composées et coécrites avec Alexandre Martel (Anatole, Mauves). Le corps en mouvement, exception à la règle, a été écrite et composée par Stéphane Lafleur (Avec pas d’casque).

Écrire en équipe, avec Martel spécifiquement, fut une véritable révélation pour l’autrice-compositrice-interprète de 24 ans. « Je pense qu’on se comprenait, explique-t-elle, il avait un respect par rapport à comment j’aime chanter et parler. »

La composition commençait généralement avec un petit flash de ce que Cassidy voulait faire musicalement. « [Alexandre] et moi, on se faisait rebondir l’un et l’autre sur les paroles qu’on écrivait », jusqu’à en arriver à un texte satisfaisant. C’est ainsi que l’artiste s’est permis de prendre des risques et d’oser au niveau des paroles. « C’est de ça dont je suis le plus fière par rapport à l’album, avoue-t-elle, c’est d’être aller en profondeur dans les textes. »

Elle explique que de travailler avec quelqu’un, ça lui a permis de moins se juger au niveau des idées, elle se permettait de « moins lisser » ce qu’elle écrivait. « Je pense que quand tu es toute seule, tu as plus peur », conclut-elle. Au final, elle remarque que d’écrire sur sa propre sexualité avec quelqu’un d’autre « c’est plus facile que d’en parler après. »

« Quand tu écris, tu es un peu moins consciente que d’autres vont se l’approprier et que ça va être écouté, je le voyais comme un exercice, c’était le fun », se souvient-elle. Au bout du compte, elle avoue que l’expérience était « plus excitante qu’épeurante » et qu’elle trouvait stimulant de savoir qu’elle pouvait aller jusque là.

Ce second album est donc forgé plus en confiance et dans le laisser-aller que son dernier.  « C’est en adéquation avec ce que je suis, ce que j’avais le goût de dégager », dit celle qui admet admirer la fougue et l’énergie d’autres interprètes. « Tu sais, quand tu te dis que tu n’es pas capable de faire quelque chose et que finalement tu es capable? C’est le meilleur sentiment du monde », tranche l’artiste.

À ses débuts, elle envisageait la création comme devant être « la plus pure expression de soi et représentatif de notre être au complet. » Ce qui transparaît dans Lou-Adriane Cassidy vous dit: Bonsoir, c’est que la création peut aussi se présenter comme étant « un buzz, le buzz d’un moment. Ça peut juste être fidèle à notre instinct à un moment précis. »

Son travail avec Alexandre Martel n’est pas terminé, puisqu’elle travaille présentement à ses côtés, en plus d’avec Thierry Larose, sur des prochaines chansons de ce dernier. Pour ce qui est des artistes qu’elle accompagnait (Alex Burger et Thierry Larose, justement), reste à voir si elle pourra continuer à jouer avec eux: « j’ai pas mal de shows qui s’en viennent à l’hiver, donc on va voir comment ça va se passer. »

Lou-Adrianne Cassidy sera notamment en spectacle à l’Esco le 12 novembre prochain dans le cadre de Coup de coeur francophone.

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