Enrique Iglesias & Ricky Martin

Enrique Iglesias et Ricky Martin : Un premier Centre Bell haut en couleur

Le vendredi 8 octobre dernier, les mesures sanitaires dans le milieu de la culture étaient officiellement allégées: les salles combles sont officiellement permises pour les lieux avec sièges assignés, avec port du masque obligatoire. C’est donc feu vert pour le Centre Bell, qui, le lendemain soir, a accueilli Ricky Martin et Enrique Iglesias.

Pour la première fois depuis le mois de mars 2020, le Centre Bell ouvrait ses portes à une horde d’individus endimanchés, très enthousiastes à l’idée d’une sortie en ville. Sur l’Avenue-des-Canadiens-de-Montréal, l’ambiance était similaire à celle qu’on retrouve sur Saint-Laurent, un samedi passé 23h si celle-ci avait eu un bébé avec l’ambiance du centre-ville de Saint-Hyacinthe.

Ricky Martin est monté sur scène le premier, sous le rugissement de la foule. Allant droit au but, il a commencé la soirée avec sa très connue Living la vida loca, au grand plaisir des spectateurs, qui en ont eu pour leur argent. Enfin, une star internationale fait vibrer les murs de notre Centre Bell national.

Troupe de danseurs en habits tribaux et danseuses objectifiées, lance-flammes et confettis, tout était mis en place pour que les spectateurs bouche bée tombent en bas de leur chaise. Ceux-ci se tortillaient tant bien que mal dans leurs toutes petites rangées de chaises bien cordées.

Enrique a pris le relais après un court entracte, recevant lui aussi une véritable ovation. Il a principalement joué les chansons de son nouvel album Final (vol.1), mais s’est assuré de terminer la soirée avec ses plus grands hits, tels que Bailando et I like it.


Tous les clichés y étaient: la vedette espagnole a demandé à tout le monde d’allumer les lampes de poche de leur cellulaire, des ballons sont tombés du plafond à la fin du spectacle, un rappel juste assez long pour qu’on se demande s’il reviendrait et surtout, surtout, des tapes dans les mains des fans adorateurs.

 

La foule

La soirée de samedi en était une grande pour le milieu de la culture, puisque la danse y était permise (avec masque) pour la première fois depuis le premier confinement. Dans la foule, on retrouvait principalement des habitués du Centre Bell – de ceux qui viennent habituellement voir un spectacle par mois – et de grands fans des deux artistes.

Lors d’un court vox pop effectué à l’entracte, il a cependant fallu se rendre à l’évidence: plusieurs spectateurs ne connaissaient pas particulièrement bien les deux stars et n’était présent que pour occupé leur samedi soir avec des sensations fortes. Rien de mieux qu’un bon Centre Bell pour se sentir en vie.

Tous les groupes rencontrés ne semblaient pas bien gênés par les mesures sanitaires. Une femme et sa fille ont avoué être rassurées par le peu de mesures restantes, alors que deux amies semblaient soulagées de remarquer que personne ne les forçait à porter leur masque: « ça semble être à notre discrétion ».

La plupart des personnes interviewées semblaient sous le choc de voir autant de personnes en même temps, beaucoup en étaient à leur première grosse soirée depuis là pandémie.

Côté danse, il faut dire que c’était plutôt décevant. Les spectateurs sautillaient certainement sur place et criaient haut et fort leur joie de vivre, mais ils dansaient autant qu’ils portaient un masque, c’est-à-dire à 50%.

Ce fut donc un évènement qu’on peut dire réussi pour le Centre Bell qui a attiré une foule de personnes en quête de divertissement et d’action. Cette soirée, bien que dépaysante pour une journaliste plus habituée aux bars de l’intersection Saint-Denis/Mont-Royal, aura certainement fait quelques heureux, 14 885 heureux, pour être exacte, puisque le Centre Bell était presque complet.


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