The Sword

The Sword (avec Royal Thunder) au Cercle de Québec | Voyage aux frontières du stoner

Les Texans de The Sword se sont imposés en maîtres de leur art dans un Cercle très bien rempli, jeudi soir, alors que les talentueux Royal Thunder ont eut du mal à faire lever l’ambiance.

Alors que leur dernière visite au Québec, il y a plusieurs années, n’avait pas réussi à remplir les Foufounes Electriques, les Américains ont décidé de bouder la métropole sur leur dernière tournée pour aller uniquement jouer dans la Capitale Nationale. Un choix qui s’est avéré judicieux puisque Le Cercle était rempli en ce jeudi 14 avril.

La bande à J.D Cronise investit la scène à 23h sous une ovation et plonge directement dans l’actualité avec le dernier album en date, High Country. Ce dernier s’éloigne des influences métal du groupe pour aller chercher dans des nuances plus rock 70s, voir un peu atmosphériques avec plus d’effets et d’électronique. Et la formule passe très bien le test du live. Le son est très bon, et on peut apprécier chaque harmonie, mais surtout les qualités musicales exceptionnelles du groupe, qui roule quand même sa bosse depuis presque quinze ans.

La différence entre les nouveaux morceaux et les anciens plus heavy est assez nette, aussi au niveau de la réaction du public, mais en fait un set varié et nuancé très intéressant. Des morceaux récents comme Empty Temples nous emportent dans le groove plus rock de The Sword, ou encore Mist & Shadow et son intro bluesy à souhait. Mais les anciens comme Tres Brujas ou Arcane Montane font vraiment un autre effet. On retient notamment le monstrueux Cloak Of Feathers et ses riffs irrésistibles.

Instrumentalement, on assiste à une démonstration non seulement de groove et de feeling, mais de précision chirurgicale, dans les structures parfois complexes aux multiples nuances rythmiques, les 4 musiciens affichent une maîtrise et une cohésion impressionnantes. Dommage que scéniquement parlant, The Sword n’en jette pas plus que ça, et communique peu avec le public. Mais peu importe, ils sont sur leur planète et ils sont loin.

Après une heure de concert, le groupe remonte sur scène pour un rappel ou le bassiste utilisera enfin au complet son attirail vintage d’électronique avec Apocryphon. Quelques morceaux plus tard, c’est déjà la fin, et les texans saluent humblement et poliment la foule avant de repartir vers d’autres horizons.

Royal Thunder en première partie

Le groupe d’Atlanta navigue aussi dans un univers stoner, mais aux influences post-rock pour voyager dans des ambiances plus posées et atmosphériques, avec une chanteuse bassiste à la voix écorchée à souhait.

L’ensemble est très bien fait, planant par moment et plus écrasant et agressif dans d’autres, mais malheureusement pour le combo d’Atlanta, ce n’est pas tout le public qui embarquera dans leurs ambiances plus sombres et calmes. Dommage, car le groupe sait dégager sa propre atmosphère.

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