Joseph Edgar

Au sortir d’un été nourrissant, partagé entre des spectacles aux deux bouts de l’Atlantique et un mandat de directeur artistique pour l’Espace Extrême Frontière, quartier général du Congrès mondial acadien 2019, l’interprète du grand succès Espionne russe, Joseph Edgar, s’apprête à livrer sa dernière prestation à Montréal pour un bon moment, lors de sa grande rentrée montréalaise, le 20 septembre au National.

Il s’agit de la version la plus aboutie de mon spectacle et de toutes ces années passées entre la route et le studio. Celle qui met en valeur les différentes dynamiques de mon univers créatif et qui boucle 15 ans de passion, de réflexion et de rencontres artistiques et humaines.
– Joseph Edgar

Ce spectacle amorcera la seconde et ultime phase de la tournée Point Picot, qui a déjà porté Joseph en France, en Gaspésie et dans de multiples spectacles extérieurs cet été, notamment au FEQ, aux Francofolies de Montréal et aux festivités télévisées du 15 août. Il s’agit du premier des grands spectacles en salle, série qui culminera en un dernier happening dans sa ville natale, à Moncton (25 avril 2020), après être passée par Québec (27 février 2020) et par quelques arrêts sur les routes de la belle province et de l’Acadie dans l’année à venir.

Joseph se produira aux côtés de son heureux clan, Le Point Picot Band, constitué de Jocelyn Gagné (Les Breastfeeders), Sheenah Ko (Bedouin Soundclash, Besnard Lake), Francis Roberge (Francis d’Octobre), Jonathan Lafrance (Barry Paquin Roberge), la nouvelle venue à la voix d’or Jeanne Buisson-Latulipe, sans oublier le flamboyant robot Bob. Ce dernier a été conçu par un artiste indonésien à partir de matières hétéroclites trouvées sur les côtes du Pacifique et son histoire reflète parfaitement la démarche derrière Point Picot : « J’ai pris des bribes de tout ce sur quoi j’ai grandi (sur la côte Atlantique, pour ma part!) : du classique, du rock, du country, du punk, de la chanson française et Point picot s’est brodé autour de toutes les parcelles raboutées de mon parcours, qui dépeignent tantôt l’Acadie, tantôt Rosemont et racontent des personnages que j’ai croisés ou inventés au fil du temps. Des petits morceaux disparates, qui une fois assemblés construisent quelque chose qui a un sens. » L’affiche de la tournée, créée par l’artiste visuel Frédérick Ouellet, s’inspire également de ce processus créatif.

C’est aussi la dernière occasion de voir Joseph sur scène à Montréal avant que celui-ci marque une pause afin de se consacrer à d’autres pans artistiques qui parsèment déjà sa feuille de route. L’artiste polyvalent a notamment participé au documentaire Vague d’Acadie qui débute sa tournée des festivals de cinéma et qui vient tout juste d’être récompensé à Los Angeles, en plus de se retrouver en lice pour un prix Gémeau. On a aussi pu le voir dans le documentaire Le royaume perdu, diffusé sur la chaîne Unis.tv cet été. Joseph multiplie également ses implications, tant à titre de directeur artistique que d’interprète, travaillant entre autres sur un opéra post-classique autour de l’oeuvre de Jack Kerouac qui verra le jour à l’été 2020.

Cette urgence d’explorer habite Joseph depuis l’an dernier, alors qu’une mystérieuse maladie, lui laissant croire au pire, l’a cloué au lit pendant plusieurs mois. Maintenant sur pieds et ragaillardi, il se voit doté d’une pulsion créative et d’une soif de tout goûter, qui se traduit par une vivacité décuplée sur scène qui promet pour le 20 septembre. C’est à une célébration, un aboutissement et un chapitre qui se tourne que le public est convié pour cette rentrée montréalaise.