Le Théâtre La Licorne, dont la direction artistique est assurée par La Manufacture, est un centre de création et de diffusion théâtral favorisant l’émergence, la découverte, le développement et le rayonnement d’une dramaturgie qui porte un regard neuf et actuel sur notre société, ses enjeux et les débats qu’ils provoquent. Un théâtre où les auteurs et autrices sont au centre des projets artistiques et où les choix de programmation sont toujours basés sur la force d’impact des textes. Un théâtre où le public, véritable complice, est toujours au cœur de notre action artistique. Situé aux angles des rues Papineau et Mont-Royal à Montréal, le Théâtre La Licorne comporte deux salles intimes, La Petite Licorne (100 places) et La Grande Licorne (185 places).
« Voilà une écriture comme on les aime : forte, précise, profonde et qui a du souffle », répète fièrement Philippe Lambert, directeur artistique du Théâtre La Licorne. « La meute », pièce de Catherine-Anne Toupin, en est à sa troisième série de reprises au petit théâtre de la rue Papineau où elle a été créée en janvier 2018. Une pièce dont le succès populaire ne se dément pas, et continue même, si bien que « La meute » se retrouvera à l’automne 2020 sur la grande scène du Théâtre Jean-Duceppe de la Place des Arts.
La réflexion sur l’hyper-performance est bien conduite puisque le spectacle déploie plusieurs façons de vivre le temps : l’improvisation est créatrice et libère tandis que l’immersion permet de s’extraire et de toucher à une forme d’éternité. Seule l’hyper-performance gomme le temps jusqu’à l’oubli et semble destructrice.
GFaut-il se débarrasser de son passé pour mieux orienter son avenir et se propulser dans une autre vie, ou bien rester fidèle à son patrimoine culturel et familial par souci de respect pour ses origines et sa culture? C’est la question que pose a priori La Queens’, la nouvelle pièce de Jean Marc Dalpé, un auteur franco-ontarien qui vit au Québec pour mieux parler des francophones du Nord de l’Ontario qui se battent pour ne pas perdre leur identité et se voir effacés avec le temps dans la mer canadienne anglophone qui les gruge de l’intérieur.
Souriant, détendu, affable, David Boutin ne connaît pas le trac. Même à quelques jours de la première de La Queens’ (ce mardi soir à La Licorne), la plus récente pièce de l’auteur franco-ontarien Jean Marc Dalpé, il s’amène en entrevue avec un calme renversant. Il faut dire qu’il est en terrain connu : c’est lui déjà qui jouait le personnage de Cracked dans le fameux Trick or Treat de Dalpé, dont l’adaptation lui a valu une nomination aux Gémeaux en 2001.
Si l’expression « perplexe » porte une connotation péjorative plus souvent qu’autrement, la pièce du même nom présentée à la Licorne jusqu’au 14 décembre prochain prend plutôt la forme d’un sympathique embrouillage des procédés théâtraux et de la « réalité » qui nous est présentée en spectacle. Retour sur un festival de mises en abîmes, une vibrante embrassade avec l’incohérence.
En résidence d’écriture pour la deuxième fois à La Licorne, il nous arrive avec Bonne retraite, Jocelyne, une coproduction qui n’en finit plus d’ajouter des supplémentaires, face à un inexplicable engouement du public suivant la vague sans paraître se poser franchement la question : est-ce que c’est si bon que ça?
Dans ses textes domine un thème majeur, la cruauté des relations sentimentales, dont le schéma semble se répéter à l’infini : renaissance de l’espoir, ranimation du corps et de l’esprit, avant une fin abrupte et douloureuse. Face à ces désillusions, les « mots des autres », et particulièrement ceux des auteurs qu’elle chérit font office de remède.
La rentrée frappe de plus bel, et les spectacles à voir en septembre pullulent! Question de s’y retrouver, l’équipe de Sors-tu.ca attire votre attention sur 20 spectacles qu’il vaudrait mieux ne pas rater en cette fin d’été!
La nouvelle a causé la surprise générale. Après avoir présenté aux médias le contenu prometteur de la 38e saison de La Licorne, le directeur artistique Denis Bernard a dévoilé que ce serait sa dernière. Dans l’air du temps, son ultime programmation a été communiquée comme n’ayant « Rien de fake », dans les deux salles de La Licorne qui offriront pas moins de 15 spectacles de théâtre.
Le titre de la pièce ne veut rien et tout dire à la fois. Trop vague, sans image forte, ni punché ni poétique ni dramatique ni comique. Mais c’est bien là le seul reproche qu’on puisse adresser à Amour et information qui fait des heureux tous les soirs à La Licorne ces temps-ci. Et pour cause, la pièce est un petit objet théâtral absolument savoureux.