Il n’y a rien qui soit normal dans la création de la pièce La vie utile d’Evelyne de la Chenelière. L’écriture expérimentale du texte, la mise en scène hantée de Marie Brassard, le rapport équivoque au temps, le dialogue avec la Mort, la dictée sans fautes du plus cancre de la classe, la religion aussi déviante que forcée de notre enfance, tout ici est déformé avec l’ultime intention d’étirer ce périlleux voyage que nous faisons entre l’utérus et l’urne, et qui est le lot de tous.