Peter Peter

Retour sur le lancement du nouvel album de Peter Peter au Cabaret du Mile-End

5 septembre 2012 – Cabaret du Mile-End (Montréal)

Suite à la parution, la semaine dernière, de son second album, Une version améliorée de la tristesse (consultez notre critique ici), Peter Peter prenait mercredi soir d’assaut le Cabaret du Mile-End afin de présenter ses plus récentes compositions au public dans le cadre d’un lancement-spectacle gratuit.

Afin de promouvoir son premier album, homonyme, tout au long de l’année dernière, Peter Peter a offert de nombreux concerts en formule trio, accompagné uniquement d’un bassiste et d’un batteur. Appuyé par cette formation, il nous a régulièrement offert des prestations pleines d’énergie, un peu décousues, qui donnaient un charme brut indéniable à ses concerts.

Toutefois, si cette formule fonctionnait si bien avec le premier album, beaucoup plus épuré au niveau des arrangements, les nombreux ajouts de pianos, claviers, saxophones et échantillonnages omniprésents sur Une version améliorée de la tristesse avaient besoin de se concrétiser sur scène. Curieux, on se demandait donc si le jeune chanteur nous livrerait le même genre de performance accompagné non pas de deux, mais de cinq musiciens.

On se retrouvait donc ce soir avec un claviériste et un saxophoniste d’un côté de la scène, tandis qu’un bassiste et Emmanuel Ethier, co-réalisateur de l’album que l’on a d’ailleurs pu voir sur scène avec Jimmy Hunt, était armé d’une guitare à l’autre bout de la scène. À la batterie, c’est le batteur de Malajube, Francis Mineau qui prenait le relais.

Ouvrant la soirée avec la pièce instrumentale Barbès-Rochechouart, Peter Peter s’est d’abord installé derrière les claviers. Après avoir remercié le public de sa présence, il s’empare ensuite de sa guitare et nous présente, dans l’ordre, le reste de son nouvel album. Seule la pièce Rien ne se perd, rien ne se crée manque à l’appel.

Alors que la formation, qui occupe sans effort tout l’espace disponible sur la scène du Cabaret du Mile-End, réussit sans difficulté à recréer l’ambiance de l’album, on la sent nerveuse. Même Peter Peter, qui a pour habitude de courir sur scène d’un bout à l’autre et de sauter à pieds joints de bord en bord, semble se retenir un peu. Peu à peu, le groupe se décontracte, et on ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’on remarque, pendant Beauté baroque, que Kinner, le saxophoniste, danse avec le claviériste pendant qu’ils ne jouent pas.

Alors que le groupe joue, des projections variées illuminent des draps déchirés qui pendent au plafond. Alors qu’un oeil fixe le public pendant MDMA et que des étoiles illuminent les murs pendant Le monde n’y peut rien et Les chemins étoilés, des gens nus tourbillonent pendant Carrousel.

Après un rappel plutôt sobre, la formation revient sur scène et interprète Tergiverse, issue du son premier album. Avant de disparaître pour la dernière fois, Peter Peter empoigne une dernière fois le micro pour prononcer le mot de la fin: «On vous aime en caliss.»

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