Retour des spectacles virtuels à l’Anti Bar & Spectacles : S’adapter en fonction de l’évolution pandémique

«Au mois de décembre, une semaine avant que tout explose de nouveau, j’avais annoncé 56 spectacles» se souvient Karl-Emmanuel Picard, qui en plus de posséder l’Anti Bar et spectacles à Québec, est président de District 7 production. Le 2 novembre dernier, alors que le gouvernement annonçait l’ouverture des salles à pleine capacité, Karl-Emmanuel nous accordait une entrevue. À l’époque, il était épuisé par la situation incertaine des mesures sanitaires. Cette fois-ci, quand la (re)fermeture des salles a été annoncée, il était prêt: six spectacles virtuels ont été annoncés, dont un premier prévu pour ce vendredi 21 janvier.

Après avoir complètement transformé l’Anti «presque en studio télé», le propriétaire a réadapté sa salle pour recevoir des foules. Le bar et les salles de bain avaient été remplacés par une régie vidéo, qui est maintenant au sous-sol.«Je suis content parce qu’on a gardé le set-up d’expertise visuelle. Les spectacles qu’on a pu faire au mois de novembre et au mois de décembre, on les a fait en formule hybride», a-t-il dit en entrevue à Sors-tu?. Cette fois, on sentait l’optimisme et la détermination dans sa voix.

Le 16 décembre, l’Anti accueillait un spectacle: 100 personnes étaient présentes dans la salle et presque autant y assistaient en ligne. « Ça m’a fait réaliser qu’on va être capable de faire ce qu’il faut en fonction de l’évolution pandémique », raconte-t-il.

Quelques jours à peine après que le variant Omicron soit venu gâcher le party, un peu avant Noël, le producteur annonçait déjà une série de spectacles en ligne. Sara Dufour ouvrira le bal dès le 21 janvier. À ses yeux, ils ne sont pas qu’un prix de consolation.

 

D’une bonne humeur percutante, elle nous raconte au bout du fil :

Je pense que notre job là-dedans, quand tout ferme, c’est de mettre un peu de paillette dans la vie du monde et d’essayer d’alléger comme on peut.

Même son de cloche du côté de Karl-Emmanuel. « Ça va faire deux semaines bientôt [sans spectacle] pis maudit que je m’ennuie pis que j’ai hâte à vendredi! »  Pour le promoteur, faire des spectacles n’est pas une question de choix: «il faut que je fasse de quoi, je ne peux pas être assis et attendre. »

L’artiste de country-folk avait planifié une tournée au mois de février, et devait jouer à l’Impérial Bell le 21 janvier. Karl-Emmanuel, qui est aussi son gérant, a décidé d’organiser le spectacle dans sa salle, au grand bonheur de Sara. « Moi je ne peux plus faire de show, raconte-t-elle, mais le monde, lui, ne peut plus en voir. Donc on s’est dit qu’on allait créer un évènement où les gens, dans le confort de leur foyer, vont pouvoir avoir un moment de divertissement avec de l’interaction. »

Les shows virtuels et leur portée

Selon les estimations du propriétaire, près de 500 billets pourraient être vendus pour le spectacle de Sara Dufour, partout sur le globe. Des billets ont été vendus partout au Canada, aux États-Unis, en France puis au Mexique, «ce qui ne serait pas possible si j’étais juste physiquement à quelque part (sic)». Les spectacles virtuels lui permettent d’être partout à la fois.

Selon lui, la présentation de vendredi « va être un succès » puisque plusieurs billets sont déjà vendus. « Si on prend en considération que la moyenne de personnes qui regardent le show par billet vendu est de deux, on va faire un spectacle devant à peu près 1000 personnes», estime-t-il à nouveau.

Ce type de spectacle viendrait donc avec certains avantages. La première expérience de représentation virtuelle de Sara, c’était en 2020. Elle avait été invitée à monter sur scène avec Pépé et sa Guitare. « Si je le prends dans cet angle-là, il y a énormément de personnes qui m’ont découverte avec son spectacle virtuel et qui, depuis ce temps-là, me suivent et ils viennent voir mes shows », assure-t-elle.

Karl-Emmanuel assure que ce type de spectacle a encore la cote. Au téléphone, il se souvient des commentaires d’une mère monoparentale. Les spectacles hybrides diffusés à partir de l’Anti lui permettait d’assister à des spectacles, ce qu’elle ne pouvait pas se permettre en pandémie avec quatre enfants. «Est-ce que les gens ont une écoeurantite, je ne pense pas», conclu-t-il.

Vendredi, l’équipe de production et l’artiste promettent un spectacle interactif lors duquel le public pourra s’adresser aux musiciens et musiciennes dans une section commentaires. Un invité surprise sera également annoncé sous peu. Le spectacle est annoncé pour 21h, et les billets sont disponibles sur la plateforme Le point de vente.

Cinq autres spectacles virtuels sont prévus d’ici la fin du mois de janvier :

  • 22 janvier – Pépé et sa guitare
  • 23 janvier – Dominique Hudson
  • 27 janvier – The Damn Truth
  • 28 janvier – Jonas Tomalty
  • 29 janvier – Zébulon (Les Zigs acoustiques)

Détails et billets pour tous ces shows par ici.

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