crédit photo: Cassandra Lacroix
Parcels

Parcels s’envole sur le propre disco et fait danser un MTELUS bondé

Depuis quelques temps, c’est le retour des artistes internationaux à Montréal, ce qui a été accompagné par le retour à pleine capacité des salles de spectacle. Vendredi 18 mars, le MTELUS ne manquait pas le coche et présentait Parcels pour une soirée ultra groovy, dansante et enivrante.

Avant que les choses sérieuses ne commencent, Parcels ont laissé leurs compatriotes de Mildlife fouler la scène du MTELUS. Comme ouverture de soirée, le quatuor place le décor pour ce qui suivra. En effet, très rapidement on comprend ce choix de première partie: on plane dans la même ambiance! Leurs airs, funky à souhait, apportent un mouvement rythmique ordonné à travers le public, qui avant ça n’était qu’une masse chaotique, cherchant sa place dans l’ancien Métropolis.

Mildlife propose de longues progressions, bien travaillées, qui se font rapidement et bien volontiers rejoindre ou porter tantôt par des tonalités plus éléctros, tantôt par la flute traversière du guitariste, impressionnant soit dit en passant. De cette façon, la table est impeccablement dressée. Après quelques morceaux, on aurait pu estimer qu’il manquait légèrement de chants, ainsi que des passages plus dansants. C’est exactement ce qui se rajoutera avec l’arrivée de Parcels.

Parcels

L’attente de quasiment 45 minutes semble interminable pour les fans dans la salle. Celleux-ci ne se retiennent pas de se faire entendre, en cris et acclamations, au moindre mouvement sur scène. Que ce soit lors des checks lumières ou le passage d’un technicien.

L’impatience de la salle fera en sorte qu’on aura même un peu de mal à entendre le début du concert. Comme dans leur nouvel album, Day/Night, les cinq australiens ouvrent avec LIGHT. Un doux réveil, qui se traduit par une montée paisible et brumeuse, qui traversera des passages funky puis disco (dont ils ont le secret) avant d’exploser en coeurs et avec le jeu de lumière qui va avec.

See that sun !

Don’t look down !

Here it comes !

Feel it now !

 

Vu l’agitation, le plaisir et la danse dans le public, le message semble être passé avec ferveur. L’épanouissement et la communion entre le groupe et son public se prolonge immédiatement avec les deux premiers singles du nouvel album, Free et Comingback. Ces deux titres se rapprochent fortement de ce qu’ils nous proposaient dans leur premier album, Parcels.

C’est très largement apprécié par la salle et celle-ci va être servie ! Elle se fait envoyer le disco groovy et enjoué de Overnight et Tieduprightnow coup sur coup. En chantant et dansant ensemble, Parcels et le MTELUS s’envoient aux cieux.

Cependant, un curieux paradoxe s’installe et durera tout au long de la soirée. Si la foule semble absolument comblée par sa soirée, le spectacle se transforme par moments en musique d’ambiance venant enlacer les nombreuses discussions en cours.

C’est le cas durant les morceaux plus tranquilles et planants du groupe, tous issus de leur nouvel album. Néanmoins cela semble davantage être causé par un public venu en première instance pour les ‘hits’ dansants de la formation. Il serait difficile d’assumer que des morceaux comme Thefear ou Outside soit de moindre qualité, au contraire!

Day/Night est un album concept très ambitieux et fastueux qui se découpe en deux parties: le jour et la nuit. Cette coupure se note également durant la soirée et confirme les mêmes impressions que sur l’album. Le jour est ensoleillé, léger et assez « gentil » (rappelant plus  souvent leur premier album). La nuit est bien plus éclectique, dansante et disco. Pendant le show, ils se permettent davantage de variations là où la première partie du concert restait très fidèle aux versions studio. L’annonce de la nuit se fait, comme sur l’album avec SHADOW. Cette fois-ci le morceau est révisé et rallongé avant d’enchainer avec les percutants Neverloved, LordHenry, une version très rythmée de Thefear, ainsi que l’inévitable Famous. La folie de la nuit a atterri dans le MTELUS et emporte tous ces résidant.e.s au paradis du disco et du boogie : Dansez ! Chantez ! « Be famous ! Your way to paradise ! »

Après, une nouvelle fois, quelques passages par leur premier album, les australiens concluent leur soirée avec Somethinggreater. La dernière occasion pour le public de profiter des cinq amis et musiciens et vice versa.

Le premier guitariste, Jules Crommelin, appelle et cherche le chant du public. Il le trouve très facilement.

C’est le temps des adieux et ceux-ci sont parfois difficiles. Comment se quitter après tant d’excitation, de déhanchement, de chant et de folie ? Une dernière envolée vient adoucir la conclusion du concert. En saluant la foule, c’est le batteur « Toto » qui retourne en premier à sa place avec excitation pour venir rythmer les olé olé olé olé de la foule.

Quand les quatre autres, visiblement impressionnés et émus par l’effervescence qui se joue sous leurs yeux, ont repris leurs instruments, « Toto » annonce la couleur depuis sa batterie: « Montréal, are you ready to boogie ?! »

La question promet un dernier passage dansant et coloré. La promesse sera tenue, à la plus grande joie du public.

 

On sait déjà que Parcels sera de retour très bientôt à Montréal : le vendredi 29 juillet, dans le cadre du festival Osheaga !

Grille de chansons

  1. Swells (intro)
  2. Light
  3. Free
  4. Comingback
  5. Theworstthing
  6. Overnight
  7. Tieduprightnow
  8. Outside
  9. Shadow
  10. Neverloved
  11. Famous
  12. LordHenry
  13. Thefear
  14. Reflex
  15. Lightenup
  16. EDM
  17. Gamesofluck
  18. Hideout
  19. Somethinggreater
  20. Improvisation sur l’air du fameux Olé Olé de Montréal

Rappel

Drop the Pressure (reprise de Mylo)

 

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