Mystic Braves à L’Esco | Épopée surf de bout en bout

Pour leur deuxième concert à Montréal, Mystic Braves a assurément ravi son public avec un show riche et maîtrisé où le psychédélique était à l’honneur. S’ils se sont fait désirer avec 1h30 de retard sur l’horaire annoncé, l’attente en valait la peine.

Une première partie un peu longue

Pas sûr que Montréal se souviendra longtemps de la prestation de Kristian North, tant le groupe a mis du temps avant d’imposer sa patte. Leur introduction supposée planante a été plutôt longue au démarrage. Pourtant, il faut bien reconnaître que par moments, la voix profonde du chanteur a pu rappeler le chant d’Hendrix et que la synergie du groupe faisait plaisir à voir.

 

Deuxième partie réussie pour The Creation Factory

Avec The Creation Factory, ce sont rouflaquettes, lunettes noires et chapeau de paille qui s’invitent sur scène. Le groupe a imposé sa vague yéyé avec beaucoup de talent. Leurs riffs entrainants font en sorte que l’on comprend toute la toune dès les 3 premières secondes; mais loin d’être ennuyeuse, cette efficacité est très rafraîchissante. Une introduction parfaite pour annoncer le soleil californien de Mystic Braves !

00h30 : Mystic Braves entre en scène

À la fois léchée et accidentée, il n’y a rien à enlever, ni rien à ajouter à la musique de Mystic Braves. Le jeu du batteur réglé comme une majorette assure une rythmique imparable, tandis que les cordes donnent une saveur tantôt surf, tantôt western à l’ensemble toujours psychédélique. Rois de la transition, les musiciens savent envoûter le public sans relâche. L’harmonie parfaite entre voix et chœurs participe également à marquer une empreinte forte.

D’ailleurs les lumières rouges demandées expressément à la régie par le chanteur prouvent que l’ambiance est au cœur de leurs créations. Le groupe affiche une réelle énergie collective : se partageant un verre d’eau à la gang, puis une tournée de shooters sur scène en guise d’entracte. Les musiciens semblent avoir joué sans grille de chansons prédéfinie, se concertant entre les morceaux pour décider du titre à venir.

Comme pour valider la satisfaction ambiante, il n’aura fallu qu’une vingtaine de minutes au groupe pour accorder au public de L’Esco le statut de meilleur public de leur tournée. Désolé Chicago. Désolé Toronto. Il faut dire que faire du crowd surfing en touchant le plafond reste très audacieux, et ce même dans un Esco flambant neuf.

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