Muse

Muse au Centre Bell | (Trop ?) mettre le paquet

Une fois de plus, la formation britannique Muse était de retour au Centre Bell et, évidemment, qui dit Muse en ville dit aussi salle pleine (17 270 spectateurs!). Présentant cette fois-ci la tournée Simulation Theory suivant la sortie de l’album du même nom à l’automne dernier, le groupe a tenté de dépasser les attentes en offrant un spectacle visuellement éclaté, mais plus ou moins justifié. Heureusement, plusieurs aspects positifs des derniers spectacles s’y retrouvaient également pour venir équilibrer le tout.


Un engouement toujours aussi considérable

Bien que le groupe ait été de passage à plusieurs reprises dans les dernières années, que ce soit en tête d’affiche d’Osheaga en 2017 ou lors de leur tournée Drones en 2016, la venue de Muse à Montréal attire toujours les foules. Cette fois-ci, le Centre Bell affichait encore complet, les fans sont arrivés tôt et la fébrilité flottait dans l’air. Juste après la première partie bien meublée par Walk The Moon, l’entracte a su faire monter l’énervement des fans. Une musique très Stranger Things accompagnait un jeu de lumière bien simple, mais nettement plus efficace que l’éclairage général du Centre Bell. À 21h20, tout s’éteignait pour laisser place à Muse.

Le band a tout déballé d’un coup : une chorégraphie de la part de l’ensemble de cuivres, un visuel éclaté sur les écrans, Matthew Bellamy portant un gang futuriste muni d’un prisme réfractant les lasers qui entouraient le chanteur et plus encore. Les fans ne savaient plus où regarder, mais étaient fascinés. Du côté de la musique, les trois membres du groupe ont respecté leur fougue habituelle. Bellamy était toujours aussi puissant vocalement, Howard marquait plus qu’efficacement le rythme et Wolstenholme hypnotisait avec sa guitare.

Compenser avec le visuel

Encore une fois, il est impossible de ne pas parler du visuel comme aspect quasi central d’un show de Muse. Depuis plusieurs années, le groupe est grandement réputé pour ses spectacles hauts en couleurs et innovateurs. Cette fois-ci, les fans attendaient quelque chose d’encore plus grandiose, mais est-ce que les attentes ont été dépassées comme prévu ? La réponse à cette question reste propre à chacun, bien sûr. Lorsque considéré dans son ensemble, oui, le visuel a su épater la galerie.

Par contre, une chose s’est ressentie à quelques reprises : plusieurs moments forts visuellement (peut-être même over the top) accompagnaient des chansons du dernier album. C’était notamment le cas pour Break It to MePropaganda ou Algorithm. Pendant ces chansons, des danseurs venaient manier des fusils, des néons ou des robots, pour ne nommer que ces accessoires.

Pendant les chansons plus anciennes comme PsychoPlug In Baby et Time Is Running Out, par exemple, le visuel était beaucoup plus modeste. Doit-on comprendre que le band était totalement au courant des critiques à l’égard de Simulation Theory et que le visuel venait justement compenser lors des chansons plus faibles ? Peut-être que oui, peut-être que non.

Un rappel dont on se rappellera

Vers la fin du spectacle, tout de suite après Starlight qui, même après tant d’années, fait chanter les fans les mains dans les airs, le band a brièvement quitté la scène. À leur retour, les danseurs étaient de retour, brandissant cette fois-ci des néons. Une arcade était au centre de la scène et deux robots dansaient à l’arrière ; ça en faisait du stock ! Immédiatement après, l’atmosphère a changée. Lorsque les lumières se sont rallumées, un énorme robot-alien sortait de l’arrière-scène. Jouant un medley de chansons bien rock (Stockholm Syndrome / Assassin / Reapers / The Handler / New Born) le band en mettait encore une fois plein la vue. Concluant ensuite avec Knights of Cydonia, Muse faisait ses derniers aurevoirs et laissait les fans dans un état d’euphorie comme lui seul en est capable.

Walk The Moon : agréablement surprenants !

Pour réchauffer la salle, c’est le band américain Walk The Moon qui est arrivé sur scène à 20h. Bien que plusieurs semblaient sceptiques de voir un groupe plutôt pop ouvrir pour un band rock, le quatuor s’est étonnamment bien adapté à une foule qui demandait quelque chose de légèrement plus heavy. Creusant dans leur répertoire et choisissant des titres comme Up 2 U, Next In Line ou encore Headphones, les membres de Walk The Moon semblaient être très conscients de leur public. Bien sûr, impossible de passer à côté du hit radio bien connu de tous, Shut Up and Dance. Toute l’audience a semblé se laisser aller pour cette chanson. Au final, Walk The Moon a très bien été reçu malgré une différence de style qui aurait pu en déranger quelques-uns.

Grille de chansons

  1. Algorithm
  2. Pressure
  3. Psycho
  4. Break It To Me
  5. Uprising
  6. Propaganda
  7. Plug In Baby
  8. The Dark Side
  9. Supermassive Black Hole
  10. Thought Contagion
  11. Interlude
  12. Hysteria
  13. The 2nd Law: Unsustainable
  14. Dig Down
  15. Madness
  16. Mercy
  17. Time Is Running Out
  18. Houston Jam
  19. Take a Bow
  20. Prelude
  21. Starlight
  22. Algorithm
  23. Stockholm Syndrome / Assassin / Reapers / The Handler / New Born
  24. Knights of Cydonia

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