Monster Truck

Monster Truck au Théâtre Corona | Le groove monstre du truck vintage

Le groupe de rock canadien Monster Truck a livré presque l’intégralité de Sittin Heavy devant une salle très bien remplie et conquise à coups de gros riffs groovy qui rentraient au poste.


Long Live Rock’n’Roll de Rainbow joue dans la salle, et voici enfin les 4 gars que tout le monde attendait. Sans aucun artifice, un grand rideau, des lumières et leurs instruments, Monster Truck investit la scène du Corona sous une ovation. Simple et efficace, on est partis pour un spectacle de rock’n’roll sans fioritures, sans aucun tricotage inutile. C’est le single Don’t Tell Me How To Live qui brise la glace, suivi du puissant Why Are You Not Rocking et quel son ! Ça fait plaisir d’entendre un groupe qui n’a pas peur de monter les décibels, notamment sur la guitare. Le son de Jeremy Widerman est simplement énorme, pur, cru mais massif et chaleureux à souhait, ça sent bon le vieux Plexi Marshall à lampes. Finalement le son ressemble beaucoup à l’album Sittin Heavy, largement représenté ce soir : le clavier n’est pas tellement mis en avant, ce qui est parfois dommage, alors que la basse vient renforcer le groove infernal des riffs de Jeremy.

Ce dernier est le plus mobile sur scène, possédé par le démon d’Angus Young, alors que le reste du groupe est plutôt statique. On ne pourra pas vraiment dire que Monster Truck sont des bêtes de scène, même si leur performance instrumentale est parfaite et sans faute. La voix de Jon Harvey est excellente, ce dernier livre aussi une superbe performance, mais sans pour autant transcender comme frontman affirmé, s’adressant très peu à la foule.

Le dernier album est très largement représenté, et il faut reconnaître l’efficacité de titres comme She’s A Witch, For The People, ou l’irrésistible groove de Things Get Better. Si certains sont venus sans avoir écouté l’album Sittin Heavy, ils repartiront sur leur faim. Mais la majorité du public semble apprécier le spectacle, même si la foule est vraiment tranquille face à l’avalanche de rock et de décibels à laquelle on assiste. Montréal ne décernera pas un titre de public incroyable ce soir. On admire cependant le fan ultime devant qui porte une réplique exacte de la veste en jeans qui est sur la pochette de l’album!

Un très bon concert, professionnel et bien réglé, avec un son splendide et des musiciens talentueux. Peut-être avec quelques longueurs, mais la température remonte lorsque le groupe conclue avec le tube radiophonique qui les a fait connaitre, Sweet Mountain River. Qu’on l’aie trop entendu ou non, ce morceau reste efficace en direct, et vient conclure le spectacle de Monster Truck. Le groupe salue la foule montréalaise. Le batteur jette ses baguettes dans le public, mais malheureusement l’engouement pour les attraper n’est pas assez fort pour empêcher l’une d’elles d’atterrir violemment sur l’arcade sourcilière d’un jeune homme, qui lui repartira avec un souvenir marquant du concert.

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