M pour Mtl (festival)

M pour Montréal 2022 — Jour 4 | Au menu : une soirée follement rock!

Le festival M pour Montréal s’est conclu samedi soir avec une grande variété d’artistes à l’affiche. Ils et elles étaient tous et toutes en feu lors de leurs performances respectives — à en faire oublier le temps froid et sombre de novembre.

La beauté des festivals, c’est d’avoir accès à plusieurs univers à la fois, et M pour Montréal n’en fait pas exception. Ce festival met en valeur le concept des vitrines, où des artistes viennent jouer quelques chansons sur scène. La thématique de ce soir? Pour le Club Soda et le Ministère, c’était assurément le rock, avec une touche d’alternatif, d’indie et de pop.

Julie Aubé

L’auteure-compositrice-interprète acadienne est celle qui a brisé la glace samedi soir, en montant sur scène avec sa fidèle guitare. Elle débute en force avec Étrangère. La chanson-titre Contentement et la populaire Changer le mal de place ont aussi été jouées par l’ensemble des musiciens et musiciennes ainsi que par la chanteuse.

Julie Aubé a une belle énergie sur scène, qui rejoint celle de son band… mais moins celle du public. Ce n’est pas sa faute : avec Bon Enfant en tête d’affiche de la soirée, les spectateurs et spectatrices n’étaient pas tous encore arrivé(e)s. Ça n’a pas semblé atteindre l’artiste, bien au contraire: elle s’est donnée à fond et s’est bien amusée. Elle a même affirmé à la fin de sa performance que « sa soirée a valu la peine de se déplacer du Nouveau-Brunswick jusqu’ici. »

Laura Niquay

La chanteuse atikamekw et gagnante du Félix de l’artiste autochtone de l’année à l’ADISQ (en plus de l’album de l’année — langues autochtones) Laura Niquay était la suivante à montrer sur scène. Entourée de ses musiciens et musiciennes, elle a performé quelques-uns de ses classiques dans sa langue d’origine, l’atikamekw, devant une salle qui se remplissait de plus en plus.

« Est-ce que ça rock? », demande-t-elle à la foule après quelques chansons, visiblement contente d’être sur place. Laura Niquay nous a concocté un beau mélange de chansons rocks et d’indie folk. Elle a d’ailleurs rendu hommage à plusieurs personnes importantes de sa vie, dont sa fille Anaïs, qui demeure pour elle « sa raison de vivre », avec la pièce Nitanis Anaïs. Son frère et ses ancêtres, dont ses grands-parents, ont aussi été honorés.

La populaire Moteskano a été chaleureusement accueillie par le public. Elle l’a d’ailleurs jouée une deuxième fois à la fin de son spectacle, en levant son poing dans les airs. Une excellente fin, qui représente bien son spectacle : des émotions et du rock.

Lumière

Le projet solo d’Étienne Côté a ensuite débarqué sur scène d’une manière assez originale: avec une glissade installée sur le plateau. On assiste à un groupe expressif, énergique et heureux de performer l’album récent du projet, A.M.I.E.S.A.M.O.U.R.

C’est toutefois Étienne Côté qui vole la vedette en avant-plan. Il est fait pour la scène : il chante, danse, saute et se lance même dans la foule. « Ce soir, vous êtes parfaits, vous êtes magnifiques », a-t-il même exprimé envers les spectateurs et spectatrices. FREUD.EST.MORT, LA.BELLE.JOURNÉE 1971 et LE.DÉFI.DE.L’AMOUR ont été particulièrement appréciées chez le public, autant grâce à la qualité de la performance qu’à l’énergie dans la salle.

En tous cas, ils ont bien installé l’ambiance pour le groupe suivant.

Bon Enfant

Le groupe rock de l’heure fait enfin son apparition sur scène, près de deux heures et demie après le début de la soirée. Étienne Côté est de retour à la batterie, entourée de Daphné Brissette au micro, Mélissa Fortin au clavier, Guillaume Chiasson à la guitare et Alex Burger à la basse. Le Club Soda était plein à craquer lorsqu’ils ont entamé leur première chanson Diorama.

Fidèle à eux-mêmes, le rock était au rendez-vous. La foule ne s’est jamais autant déhanchée, ce qui n’est pas une surprise puisque le groupe se trouvait après tout en tête d’affiche. Leurs classiques, tels que Porcelaine, Astronaute amateur et Ciel bleu ont particulièrement bien été accueillis. J’ai particulièrement aimé l’énergie de Daphné Brissette : elle était tellement contagieuse! En la regardant aller, c’était difficile de ne pas danser avec elle. J’ai d’ailleurs éprouvé un coup de cœur pour la chanson Magie, de leur album Bon Enfant. Quelle énergie!

Le groupe s’est aussi démarqué par leurs nombreux faisceaux lumineux de couleurs différentes, dont l’éclairage saccadait les mouvements. C’était franchement très cool. La boule disco constituait aussi un bel atout dans la salle.

Finalement, pour un festival montréalais, il fallait bien qu’au moins un(e) artiste fasse un commentaire sur son amour pour la ville. C’est la chanteuse Daphné Brissette qui l’a fait, provenant elle-même de Montréal.

Ping Pong Go au Ministère

Bien que le retard des spectacles du Club Soda m’a fait manquer une partie de leur performance, j’ai pu arriver à temps pour voir le groupe Ping Pong Go performer quelques chansons. Le quatuor a misé sur les nombreux faisceaux lumineux et la qualité des mélodies instrumentales pour offrir un bon spectacle. C’était une soirée haute en couleur, lumières et rythmes. Ils nous ont offert aussi une petite pause du rock des autres artistes, pour se concentrer davantage sur l’instrumental.

Ducks Ltd. au Ministère

Le groupe torontois Ducks Ltd. a clôturé la soirée en embarquant sur scène vers 23h45, après plus de 30 minutes d’attente. On ne sait donc pas si c’est la fatigue ou l’attente, mais le public semblait moins enjoué que lors de la performance de Ping Pong Go. On aurait aussi aimé un peu plus de communication avec le public, surtout au début lorsqu’ils jouaient leurs chansons l’une à la suite de l’autre sans interruption. Néanmoins, le groupe nous a offert un excellent retour au rock avec notamment leurs chansons Oblivian, 18 cigarettes et Under The Rolling Moon.

Comme le dirait Étienne Côté lors de sa première performance : ce fut une très belle soirée.

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