Soran

Lancement de Loneliness Confetti au Ritz PDB | Soran et ses fidèles

À voir l’énergie qui teintait le Ritz PDB jeudi soir, on croirait que le buzz créé autour de Soran après son passage à La Voix en 2016 ne s’est jamais vraiment calmé. C’est son nouvel (et premier!) album Loneliness Confetti qui était au centre des célébrations cette fois, et l’attente en a valu la chandelle.

Les dernières années ont été plutôt calmes pour Soran. Du moins en apparence, parce que plusieurs projets collaboratifs et de réalisation ont occupé ses journées. Sur scène et sur les plateformes d’écoute, cependant, les nouvelles se sont faites rares. « J’ai disparu pendant quatre ans », rigole-t-il devant un Ritz PDB des plus attentif. « Mais je vous jure que je suis back. »

Ça, pas de misère à le croire. L’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste a de l’énergie à revendre. Quand il ne saute pas littéralement sur scène, c’est d’un instrument à l’autre qu’il bondit, à la guitare le plus souvent, mais aussi à la batterie ou aux synthétiseurs sur Trophy Boy. Pas surprenant, car le vingtenaire a pratiquement tout composé, joué et réalisé sur Loneliness Confetti. Il a dû s’entourer d’un band pour ses trois spectacles de lancement à Toronto, Montréal et Québec. La performance de jeudi soir marque donc seulement leur deuxième fois ensemble sur scène.

Cet album tout frais est sans conteste le projet le plus complet et convaincant que l’artiste a fait paraître. Les pièces indie-pop sont bien ficelées et entraînantes, à commencer par l’excellente première, Diamond. Les refrains sont déjà sur plusieurs lèvres : Soran a depuis longtemps compris la recette d’un hit. Souvenons-nous de Julia, qui avait largement été partagée en 2018. Et que dire de la performance vocale. L’artiste ne commet aucun faux pas et fait preuve d’une rare maîtrise.

Son timbre texturé est particulièrement relevé sur une chanson que l’on aimerait pouvoir nommer ici, mais qui intégrera son prochain album, presque déjà terminé, lance-t-il à un public bien enthousiaste. Soran navigue sans effort entre ses registres grave et aigu, et présente plusieurs nuances en l’espace d’un vers. Avant de chanter Some Of Us, la pièce qu’il est le plus fier d’avoir écrite, l’auteur-compositeur-interprète nous avertit : « je vais probablement la rater ». Le morceau représente en effet un bon défi vocal. Qu’il ne passe pas près de rater.

Le rappeur Zach Zoya, après avoir accompagné Soran sur Mango, revient pour le rappel. La petite scène du Ritz PDB tremble sous l’enthousiasme des deux amis et des musiciens. La salle prend des allures de sous-sol, la batterie fait vibrer les cœurs : on croirait à un house party. Soran n’a aucun mal à électriser sa foule ni à lui faire hurler les refrains, et son grand naturel y est certainement pour quelque chose.

Koko Love

Koko Love et ses musiciens (dont certains accompagnaient aussi Soran) ont habilement réussi à réchauffer le public du Ritz PDB, déjà plutôt serré avant même le début de la première partie. Le son de l’artiste rappelle en tous points celui du chanteur américain Dominic Fike, avec ses percussions lentes, ses guitares pincées et ses paroles mi-chantées, mi-parlées. Koko Love et son entrain contagieux ont respecté les règles d’or de la soirée : amis, plaisir et musique qui s’imprègne en boucle dans les têtes.

 

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